Centre hospitalier régional de Lille , des résultats électoraux sur la sellette judiciaire

Centre hospitalier régional de Lille , des résultats électoraux sur la sellette judiciaire

Un tribunal peut parfois se transformer en tribune. À la fin de débats opposant essentiellement les syndicats CGT et FO du CHRU, une représentante de la CFDT se lève au fond de la salle d’audience du tribunal administratif. Au-delà de la traditionnelle contestation des résultats, Martine Duplot tient à «
dénoncer les pressions apparaissant au moment des élections professionnelles
».

«
Nous ne souhaitons pas venir devant la justice tous les quatre ans, insiste la représentante. La direction doit prendre des mesures. Ce climat dessert le syndicalisme.
» De quoi s’agit-il Le 4 avril 2014, des élections professionnelles se tiennent au CHRU. Arrivée en tête avec 34 %, la CGT conteste cependant les résultats, imitée notamment par l’UNSA. Dans leur viseur : FO et ses 32 %.

« Nécessaire d’annuler »

«
En 2011, déjà, le tribunal administratif avait été saisi pour les mêmes motifs concernant le scrutin, rappelle le rapporteur public Pierre-Olivier Caille. Le climat était singulier et délétère. Les juges avaient rejeté le recours. » S’ensuit une série de développements concernant des questions de forme. Et enfin, une forme de coup de tonnerre. Pierre-Olivier Caille estime que, sur 4 600 bulletins de vote, FO peut être suspecté d’avoir «
indûment collecté 1300 enveloppes
».

Face au président Jacques Lepers, les débats multiplieront les réflexions autour du vote par correspondance, de la récupération d’enveloppes, etc. «
Il n’est pas possible de déterminer le résultat du vote, poursuit le rapporteur public. Il est donc nécessaire de l’annuler. »

Délibéré dans quelques semaines

Avocat de la CGT, Manuel Gros ne cache pas sa satisfaction. Tout en posant un bémol : «
Avec une annulation complète, ceux qui ont commis la fraude se retrouvent dans la même situation que ceux qui l’ont subie.
» Et de réclamer l’invalidation des seuls résultats FO.

Une position que ne peut partager Christelle Schwing, l’avocate défendant FO. «

Ces accusations sont fondées sur une seule attestation, contre-attaque cette représentante du cabinet marseillais Grimaldi. Syndiquée FO à l’époque, cette personne s’est désistée la veille du vote au profit de la CGT. Elle est aujourd’hui déléguée de ce syndicat’
» Délibéré dans quelques semaines.

Leave A Reply