Ce que vous avez toujours voulu savoir sur les Villes et villages fleuris

«
C’est quelque chose, on se prépare, on se pose toutes les questions avant la présentation, c’est comme un examen
», lâche Sylvain Bourgeois, adjoint au service espaces verts de la commune de Marly (Nord).

La raison de ce stress La venue du jury de Villes et villages fleuris ce mercredi après-midi. Après des années d’investissements, la commune brigue sa première « fleur ». Tout un programme.

À quoi ça sert

Si le gain d’une « fleur » n’apporte aux communes aucun avantage financier, les 154 villes labellisées du Nord Pas-de-Calais trouvent leur intérêt ailleurs. «
L’obtention de la première fleur serait la consécration du travail municipal afin d’apporter un cadre de vie agréable et serait un atout de développement important en attirant, par exemple, de nouveaux habitants
», soutient Fabien Thiémé, maire de Marly.

Un argument toutefois difficilement vérifiable. Pour Carole Ruta, en charge des visites pour les départements du Nord et du Pas-de-Calais, il s’agit de l’un des labels les plus reconnus : «
Ça a un effet sur le tourisme et sur l’attractivité de la ville
», rajoute-t-elle. Une chose est sûre, la course au label est une motivation pour les équipes techniques des communes. «
C’est un challenge pour nous, on se bat pour l’avoir, ce serait une récompense de notre travail
», assure Mohamed Bouchafa, agent technique des espaces verts à Marly.

Comment ça se passe

L’attribution du label Villes et villages fleuris se fait à trois niveaux. Le département se charge de filtrer les candidatures, Marly ayant passé cette étape, la commune accueillait un jury régional, composé de cinq personnes chargées d’attribuer ou non une « fleur ». Au total, ils sont 18 membres de jury, élus et professionnels dans les domaines du tourisme et du paysage, issus de villes quatre fleurs.

À la suite d’une visite organisée par la commune, ils attribuent leurs notes selon près de 60 critères allant de la diversité botanique à la rénovation et l’entretien des façades, la dimension durable revêt une importance particulière. Pour l’obtention de la quatrième fleur, la décision revient à un jury national. Les résultats, quant à eux, ne seront connus que fin octobre.

Combien ça coûte

À l’heure actuelle, poser sa candidature ne coûte pas un centime si ce n’est les investissements pour obtenir le précieux sésame.

Depuis sept ans, Marly investit près de 500 000 euros chaque année (soit près de 20 % de son budget). «
Les investissements varient selon les communes
», tempère Carole Ruta. À partir de l’année prochaine une participation pourrait être demandée. Mais, l’important c’est la rose.