Carburant , nouveaux blocages et ruées vers les pompes à essence

Carburant , nouveaux blocages et ruées vers les pompes à essence

Les salariés de raffineries et de dépôts pétroliers opposés à la réforme du code du travail ne relâchent pas la pression. Même si des dépôts de carburant ont été débloqués, vendredi 20 mai, dans l’Ouest, d’autres sont toujours paralysés par des manifestants, provoquant de nouvelles ruées vers les stations-service.

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Dans le Nord, quatre dépôts de carburants bloqués

Le site de dépôt de carburant de Douchy-les-Mines, dans le Nord, était bloqué, samedi matin, par une cinquantaine de manifestants, tandis que selon la préfecture du Nord, deux sites dunkerquois « étaient à nouveau bloqués samedi ». Un troisième, celui de Mardyck, « était fermé ».

En conséquence, les préfectures de la région ont pris des arrêtés restreignant l’accès au carburant :

dans le Nord, le préfet a interdit « de vendre, d’acheter, de distribuer ou encore de transporter du carburant dans tout récipient transportable (jerricans, bidons, etc.) ». Selon La voix du Nord, une seule station délivre encore du carburant à Lille, qui devrait être vidée dès samedi soir.dans le Pas-de-Calais, la préfecture avait annoncé vendredi soir « réquisitionner temporairement un nombre limité de stations-service afin de ravitailler les services prioritaires » pour « garantir la continuité du service public sur l’ensemble du département ».dans la Somme, le préfet a réquisitionné trois stations qui seront exclusivement réservées aux services publics d’incendie et de secours.

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Dans l’Ouest, ruée vers les pompes

La levée de blocages ou l’évacuation, vendredi, de plusieurs importants dépôts de carburant paralysés dans l’Ouest, et les arrêtés préfectoraux autorisant les camions-citernes à circuler le week-end, ont permis de réalimenter certaines stations samedi matin dans cette zone de l’Hexagone. Mais de nombreuses autres restaient à sec, et celles qui étaient encore approvisionnées ont littéralement été prises d’assaut dès les premières heures de la matinée samedi, avec des files d’attente impressionnantes et parfois des embouteillages.

Face aux risques de pénurie, plusieurs départements ont pris des mesures restreignant l’approvisionnement en carburant, vendredi. Le volume maximal d’essence pour les voitures est limité à 20 ou 30 litres pour les voitures et à 40 ou 150 litres pour les poids lourds dans les départements suivants :

Ille-et-VilaineCôtes-d’ArmorFinistèreOrneLoire-AtlantiqueVendéeMayenneEureCher

Dans le Calvados et en Seine-Maritime, les préfectures ont interdit le stockage de carburant dans des bidons.

L’inquiétude persiste quant à un éventuel retour à la normale la semaine prochaine face à la mise à l’arrêt complet décidée par les salariés de plusieurs raffineries. Les salariés de la raffinerie Total de Donges (Loire-Atlantique) ont ainsi voté à 55 % vendredi l’arrêt complet des installations. Cette décision constitue le principal risque de pénurie pour les jours à venir, sachant qu’il faut environ 3 jours pour arrêter les installations et autant, voire davantage, pour les relancer. Or, comme à Donges, les salariés de celles de Gonfreville-L’Orcher, près du Havre, et de Feyzin, près de Lyon, ont voté vendredi l’arrêt des installations et entamé leur procédure d’arrêt.

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Loi travail : la carte des raffineries bloquées

La CGT a appelé au blocage des raffineries pétrolières, « étape supplémentaire » dans la lutte des syndicats contre la loi El Khomri de réforme du code du travail. Vendredi 20 mai, plusieurs installations sont déjà empêchées de fonctionner.

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