Calais , contribution de solidarité pour des propriétaires de voitures dégradées par des migrants

Calais , contribution de solidarité pour des propriétaires de voitures  dégradées par des migrants

Comme nous l’annoncions le 25 mars, la Ville a créé mercredi soir lors du conseil municipal une contribution de solidarité pour les Calaisiens victimes de dégradations sur leur voiture. Cette mesure fait suite à une série de dégâts, la semaine dernière, causés sur plusieurs dizaines de véhicules stationnés rues Mollien, du 19-Mars, du Pont-Trouille et route de Gravelines. Pour les riverains et les élus, dont Emmanuel Agius (premier adjoint), ces dégradations sont imputables aux migrants de retour dans la « jungle » et les lieux d’hébergement après d’infructueuses tentatives d’intrusions au port ou au Tunnel.

Comme elle l’a fait pour les riverains de la rue Rouget-de-Lisle en octobre, rue Dugay-Trouin et avenue Wilson en décembre, la Ville s’est engagée, selon les propos d’Emmanuel Agius, à «
mettre en place une contribution de solidarité, pas une indemnisation
» permettant la prise en charge des franchises d’assurance pour ceux qui ont un contrat tous risques, voire de travaux de réparation pour les victimes assurées au tiers. Les demandes d’aide doivent être étudiées par une commission composée de trois élus, dont un membre de l’opposition.

Un vote à huis clos « étonnant »

Christophe Duffy, élu d’opposition Europe-Écologie Les Verts, affirme ne pas remettre en cause le principe de l’aide aux victimes, mais s’est abstenu de voter. «
J’ai demandé à la Ville de moduler la délibération pour l’élargir à une aide pour toute victime, que les auteurs de dégradations soient des migrants ou non. Je trouve qu’aider uniquement les victimes de migrants est discriminatoire et scandaleux, y compris pour les victimes. La nationalité de l’auteur ne change rien pour la victime qui doit faire réparer les dégâts. Et cette délibération incitera les personnes subissant des dégradations à accuser les migrants. »

Christophe Duffy, d’autre part, s’interroge sur la volonté de la majorité de faire voter cette délibération en fin de conseil municipal, à huis clos, «
alors qu’aucun nom n’a été cité et que la première communication de la maire sur ce sujet avait vocation à faire le buzz
». Yann Capet, conseiller d’opposition socialiste, a voté en faveur de la délibération mais partage la même interrogation sur le fait que les débats sur ce point n’aient pas été rendus publics : «
Je n’en vois pas la raison, l’anonymat était respecté. J’ai voté pour aider les victimes, mais je considère néanmoins qu’une question de discrimination est susceptible de se poser
».

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