Bully-les-Mines , ils lancent un appel aux dons pour financer les obsèques de leur bébé

Bully-les-Mines , ils lancent un appel aux dons pour financer les obsèques de leur bébé

«
J’ai vu son pied et sa main gauche bouger, puis il est parti dans mes bras’
»

Né après sept mois de grossesse, «
le 4 mars à 19h49
», Logan ne pesait qu’1,8 kg pour 37,5 cm. «
Mon terme était prévu le 6 mai, mais j’ai perdu les eaux en mars.
» Et il a fallu aller très vite. Transfert de l’hôpital de Lens à la maternité Jeanne-de-Flandres à Lille, césarienne en urgence. «
J’ai perdu 2,5 litres de sang et pendant que des médecins s’occupaient de moi, mon fils se faisait opérer une première fois.
»

Car Logan est né avec une partie du foie et de l’intestin à l’extérieur de son corps. Le petit garçon s’en sort mais il devra être opéré une seconde fois.

« Il s’est battu pendant neuf jours »

«
Il s’est battu pendant neuf jours
», se remémore la maman. «
Mon mari devait garder la plus grande à la maison mais, de mon côté, je suis restée à son chevet. En neuf jours, je n’ai dormi que deux heures et j’ai dû manger quatre repas’
»

Le moment est douloureux. Amandine continue de tirer son lait pour ne pas perdre son rôle de maman. La Bullygeoise rentre finalement chez elle au bout de cinq jours d’hospitalisation. «
Nous y sommes retournés pour qu’il puisse rencontrer sa grande s’ur et le lendemain on nous appelait pour nous dire de venir en urgence’
»

Pour les obsèques, « on a pris ce qu’on trouvait le plus joli… le moins cher aussi »

Le 13 mars, les parents de Logan le voient partir petit à petit. «
Il était 3h55
», se souvient précisément la mère de famille. «
Ses battements de c’ur sont passés de 100 à zéro en cinq minutes. Des minutes qui m’ont paru être des secondes’
»

Le deuil est difficile à faire : «
À l’hôpital on nous avait promis qu’on sauverait notre bébé’ Il ne faut pas promettre dans ces cas-là’
»

Amandine et Alexandre doivent se confronter à la réalité. Et il s’agit aussi de gérer la question de l’enterrement de leur bébé. «
Cela nous coûte environ 5000 , on a pris ce qu’on trouvait de plus joli mais le moins cher aussi’
»

Sans ressources le couple ne vit qu’avec 900 par mois , les parents font avec les moyens du bord pour offrir une sépulture à leur fils. La prime de naissance de la Caf (923 ) partira en partie pour l’enterrement. «
J’ai envoyé un dossier à la Sécu et à ma mutuelle, j’attends des réponses.
»

51 pour un objectif de 1000

Mais, aujourd’hui, il leur manque près de 1500 pour combler les frais. Et les pompes funèbres commencent à réclamer le solde de la facture.

Désemparée, Amandine a lancé une cagnotte participative sur Internet. «
Mais je n’ai reçu qu’un euro en cinq jours’
» Après la parution de notre article dans le journal, dès le matin, la cagnotte avait grimpé, atteignant 51 à 11 heures sur les 1000 inscrits comme objectif.

Sur les réseaux, les insultes et les internautes criant à l’arnaque étaient encore nombreux. «
On n’y arrivera pas sans soutiens.
»

Si vous voulez aider Amandine et Alexandre, rendez-vous sur https ://www.leetchi.com/c/obseques-de-logan

Le maire s’engage à réexaminer la situation

Amandine et Alexandre ont frappé à toutes les portes pour trouver une aide financière afin de payer entièrement les obsèques de leur fils Logan. «
Ma famille avait promis de m’aider mais, finalement, nous n’avons plus de nouvelles
», regrette la maman. «
Près de trois mois après, on se rend compte qu’on est très seuls’
»

Pour récupérer les 1500′ qui lui manque et payer les pompes funèbres (lire ci-dessus), le couple a déposé un dossier auprès de la Sécurité sociale, de la mutuelle’ «
Mais, pour l’instant, pas de réponse.
»

Seul le Secours catholique leur a donné une petite aide pour le moment. La prime de naissance de la Caf (923 ) a également servi à payer une partie des obsèques. La mairie de Bully-les-Mines a été sollicitée par Amandine, «
mais on m’a répondu qu’on ne pouvait rien faire pour moi’
»

Les orienter et

les accompagner

Effectivement, au centre communal d’action sociale (CCAS), des aides financières sont disponibles pour couvrir les frais d’obsèques des personnes sans ressources mais les critères sont très précis. 400 euros soit assez pour financer l’achat d’un cercueil sont donnés suite aux décès des personnes qui n’ont pas de famille ou pour ceux qui n’ont pas d’enfant par exemple. Mais rien pour les décès des bébés ou des enfants en bas âge. Pourquoi C’est dans le règlement des aides facultatives du CCAS.

«
Mais je m’engage à réexaminer la situation de cette famille
», assure le maire de la commune, François Lemaire. «
Nous ne pourrons probablement pas combler la somme dans son ensemble mais on est là pour venir en complément. Nous sommes aussi présents pour les orienter et les accompagner dans une démarche de solidarité.
»

Quand bien même les aides sont réduites, les pompes funèbres laissent souvent du temps aux familles et donnent la possibilité de payer en plusieurs fois. «
On leur demande s’ils n’ont pas déjà un caveau familial qui pourrait être utilisé par exemple. Dans tous les cas, on cherche une solution pour ne pas les abandonner
», assure le gérant.

É.R.

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