Bruay-La Buissière , le quartier retrouve son calme après la découverte d’une substance radioactive (VIDÉOS)

La rue d’Isbergues a retrouvé son calme, ce mardi matin. En ce jour de vacances scolaires, pas le moindre cri d’enfant. Ni même le moindre gyrophare. Tout juste une petite mamie tirant son charriot et des ouvriers affairés.

Au lendemain de la découverte de thorium 232, une substance faiblement radioactive, dans une maison du quartier, les traits sont tout de même tirés. Certains voisins n’ont pas fermé l »il de la nuit. Comme Laura Gajny, dont la maison se situait dans le périmètre de sécurité. Elle a été accueillie chez une amie le temps de l’intervention des secours.

Dans une petite maison à côté, un couple ouvre timidement sa porte. Monsieur travaillait, lundi soir. «
J’ai entendu dire qu’il y avait une bombe rue d’Isbergues
», dit-il. Il sourit, désormais, à l’évocation de cette rumeur ridicule… Mais lundi soir, un frisson lui a parcouru l’échine. «
Je n’ai pas pu rentrer, il y avait les secours
», et a trouvé refuge chez une voisine. Sa concubine, quant à elle, était à la maison, avec les enfants. «
Mais moi je dormais, je n’ai rien entendu du tout !
» Pas même les va-et-vient des secours. Rien. Serrant son enfant dans les bras, elle avoue avoir quelques inquiétudes pour sa santé (plus d’informations à venir sur ce point).

Tout à côté du lieu de la découverte, Pascal Asselin est plus détendu. Pantoufles encore aux pieds, il n’a pas très bien dormi. Quand il est rentré du boulot lundi soir, vers 22 heures, lui aussi n’a pas pu rentrer chez lui. Une voisine l’a gentiment acceuilli et, ensemble, ils se sont informés sur la situation.

Comme l’évoque ce riverain, les rumeurs et fantasmes se sont propagées rapidement. Le terme « radioactif », surtout dans le contexte actuel, est à manipuler avec précaution… Certains ont évoqué un acte terroriste, d’autres encore, des théories du complot. Les premiers éléments tendent à penser qu’il s’agit plutôt de l’irresponsabilité d’un homme qui a sorti des éléments radioactifs de son entreprise, sans en mesurer ni la dangerosité ni les conséquences.

Plus d’informations à venir.