Boulogne , tout un quartier sous le choc après la mort de Jordan 22 ans

Boulogne , tout un quartier sous le choc après la mort de Jordan 22 ans

Que s’est-il passé exactement dans la rue de l’Aiglon, dimanche au petit matin Pourquoi la Peugeot 205 rouge a-t-elle subitement quitté la route pour se retourner à l’entrée du camp des gens du voyage Difficile à dire tant que l’enquête de police n’est pas terminée.

Dimanche vers 5 heures du matin, le véhicule a été retrouvé couché sur le flanc gauche. Il avait effectué au moins un tonneau. À quelques mètres de là gisait le corps inanimé de Jordan Duquesnoy, 22 ans.

Éjecté du véhicule, il serait mort sur le coup. Une autopsie doit néanmoins être pratiquée pour lever tout soupçon sur l’origine du décès.

À l’arrivée des secours, les occupants du véhicule n’étaient plus sur les lieux. Depuis, les autres passagers se sont présentés d’eux-mêmes au commissariat et le conducteur présumé du véhicule a été placé en garde à vue.

« Généreux, toujours prêt à rendre service »

Au Chemin Vert, où Jordan Duquesnoy habitait, la nouvelle du drame a choqué et ému tous ceux qui le connaissaient. Celui que l’on surnommait « Dadane » était connu comme quelqu’un de « généreux, toujours prêt à rendre service ». Ancien élève du lycée Giraux-Sannier, il n’avait pas d’emploi et consacrait du temps à ses amis.

Spontanément, plusieurs habitants ont décidé d’organiser une collecte devant le Lidl de la rue du Chemin Vert, lundi après-midi. « C’est pour venir en aide à sa famille, qui n’a pas beaucoup d’argent. On l’avait déjà fait il y a deux ans avec la petite Mathilde, qui était décédée d’une grippe foudroyante, racontent Cathy, Marina, Angélique et Anna. Il faut savoir que le rapatriement du corps après l’autopsie à Lille va coûter 2 000 à la famille ! »

Un argument cependant inexact, dans la mesure où c’est la justice qui prend systématiquement en charge ce genre de dépense. Tout comme le fonds de garantie des assurances couvre les frais d’obsèques.

« Pas un âge pour partir »

Ce qui n’enlève rien au geste humain et solidaire des nombreux habitants qui, malgré des revenus modestes pour la plupart, n’ont pas hésité à mettre jusqu’à 20 dans la collecte. Y compris ceux, comme Maryse, qui ne connaissaient pas Jordan : « C’est triste, 22 ans, ce n’est pas un âge pour partir, lâche cette habitante de la rue d’Ambleteuse. On est solidaires avec la famille’ » Et ce n’est pas la seule. Hier, en à peine une heure, plus de 350 avaient déjà été collectés.

En attendant l’issue de l’autopsie, la date des obsèques n’a pas encore été fixée.

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