Boulogne , la police a interpellé un étudiant qui voulait bloquer la circulation des bus

Boulogne , la police a interpellé un étudiant qui voulait bloquer la circulation des bus

Les policiers ont sifflé la fin de la récré. Alors qu’une vingtaine de lycéens et étudiants s’apprêtaient à bloquer la circulation des bus, place de France à Boulogne-sur-Mer, l’un d’entre eux, Raphaël, étudiant, a été interpellé par trois policiers et menotté devant le groupe de jeunes. Pour la plupart, ils sont adhérents au mouvement « Jeunes en lutte du Boulonnais », créé en opposition à la loi Travail.

Le résumé de la matinée

Mardi matin, ils ont débuté leur action à 6 h 30 en cadenassant l’entrée du lycée Branly à Boulogne-sur-Mer.

L’établissement avait néanmoins pris les devants et l’accueil des élèves a pu se dérouler normalement. « On avait assuré une entrée qui a été encadrée par les forces de l’ordre. Tous les élèves ont pu entrer dans l’établissement à l’heure
», précise Christine Rigollet, proviseure du lycée.

Le blocage des bus n’a pas eu lieu

Le groupe de manifestants a ensuite rejoint le centre-ville de Boulogne-sur-Mer. Ils voulaient bloquer la sortie des bus, place de France, point névralgique pour de nombreux usagers. Selon la police, après plusieurs invitations à libérer la voie, les forces de l’ordre ont interpellé l’un des meneurs, Raphaël, pour délit d’entrave à la libre circulation et outrage et rébellion à une personne dépositaire de l’autorité publique.

Le jeune homme était en garde à vue toute la matinée. Un des autres leaders a réussi à s’enfuir alors que les policiers tentaient de l’arrêter. Un policier a déposé plainte contre le manifestant qui l’aurait légèrement blessé à la main.

Les jeunes, très choqués, protestent au commissariat

Les jeunes, dont beaucoup de lycéens, sont ensuite allés protester devant le commissariat pour demander la «
libération
» de leur meneur. Ils se sont ensuite dispersés en petits groupes dans la ville « pour sensibiliser les gens à ce qui venait de se passer
», explique Alexis.

Les lycéens se disent «
très choqués
». «
Il n’y a même pas eu de sommation. On a tous été surpris. C’est arrivé très vite ! »

La direction du commissariat a confirmé que plusieurs mises en garde auprès des jeunes avaient été faites : « Depuis deux mois, nous assurons au maximum la sécurité des uns et des autres lors de chaque manifestation. Cette action suivie par quelques lycéens manipulés n’était pas autorisée. Les manifestants ne peuvent pas faire tout et n’importe quoi. »

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