Blendecques, l’accès à la cartonnerie RDM débloqué
«
Vous annulez la dénonciation et on va bosser
», avance un salarié. «
Il faut discuter
», lui répond Isabelle Lefebvre, directrice financière de RDM Blendecques. «
Nous, on ne veut pas d’intéressement, on veut du salaire
», rétorque un autre. Empêchés de partir en voiture, la directrice financière, mais aussi Benoît Rimbault, directeur du site, et Ignazio Capuano, président de RDM Blendecques, tous deux restés en voiture, devront passer outre le barrage et quitter le site’ à pied. «
Nous devions discuter des avantages sociaux, mais vu l’entrave à la libre circulation et au blocage des salariés, la réunion est annulée
», a simplement consenti à commenter Isabelle Lefebvre.
Des baisses d’acquis sociaux
Les salariés déplorent que la direction générale italienne dénonce la convention collective d’entreprise. «
Cela concerne 178 salariés, mais pas les 12 cadres. On veut nous faire appliquer la convention collective nationale. Cela amputerait de 5 à 29 % nos salaires
», explique Joël Lheureux, délégué syndical CGT. Un débrayage avait d’ailleurs déjà eu lieu le 10 mars dernier à ce propos. Les manifestants regrettent des baisses d’acquis sociaux sur les jours fériés, vacances.
Le problème, c’est que ces avantages agrémentent des bases de salaires jugées faibles : «
L’ouvrier le plus qualifié chez nous, le conducteur de machine est de 10,80 , contre 9,60 pour le smic
», pointe un manifestant. «
Les primes de nuit passent de 120 à 38
», ajoute Joël Lheureux. «
Moi, je perds 250 d’ancienneté par mois
», continue Jean-Paul Duvivier, secrétaire du CE. «
On ne veut pas de primes d’investissement comme on nous propose. On veut du salaire. » Le blocage a finalement été levé. La direction et le personnel se rencontreront le vendredi 29 avril pour renégocier leurs acquis sociaux.