Berck , les cerfs-volants mouillés mais pas abattus (VIDÉO)

Berck , les cerfs-volants mouillés mais pas abattus (VIDÉO)

Pareil à un banc de poisson glissant sous le ventre d’une baleine, une nuée d’enfants jouait avec un cétacé de toile ce samedi sur le sable. Les bambins se roulaient par terre afin de passer sous ce cerf-volant grandeur nature animé par la danse du vent. Malgré le froid, la pluie, de nombreuses familles ont fait honneur au grand rendez-vous des Rencontres internationales de cerf-volant (RICV), qui fêtait son trentième anniversaire.

Cerf-voliste en attente

Carine est venue de la région parisienne. Les pieds dans le sable, elle se réjouit, malgré les gouttes qui recouvrent ses lunettes : «
Ça fait plusieurs années que nous voulions venir, cette fois-ci nous avons réussi. On s’est organisé un peu tard il n’y avait plus de place dans les hôtels, du coup nous sommes un peu loin, à Nempont-Saint-Firmin, mais nous n’avons pas eu de problème pour venir donc ça va !
» À ses côtés son fils, Mehdi, 7 ans, se débrouille à merveille avec son cerf-volant. La famille vient tout juste d’acheter trois modèles. «
Il y en aura un pour la déco !
» précise Carine.

Un peu plus loin, Manuel, cerf-voliste professionnel suisse, patiente une bière à la main et une capuche sur la tête : «
On ne déploie pas nos ailes tout de suite, plutôt demain, parce que là avec la pluie tout sera mouillé, ça va être compliqué pour ranger le matériel et en plus ça l’abîme.
»

Météo plus clémente

Au jardin du vent, les éoliennes multicolores tournent à l’infini. Mais qui sont ces jardiniers qui font pousser les moulins à vent Jean-Claude Anquier est l’un d’eux. À 71 ans, cet ancien cerf-voliste qui habite près du Tréport s’est reconverti sans regret. «
J’ai commencé à créer ces petites éoliennes en 1996 en regardant une bouteille qui traînait chez moi. Je me suis dit
Tiens, ça pourrait tourner !
Et puis très vite c’est devenu une façon d’occuper madame pendant que nous étions aux cerfs-volants
», raconte-t-il. Cette année, Jean-Claude tient son lopin de sable avec sa petite-fille. «
Ce qui est important avec ces moulins à vent, c’est que des enfants puissent les refaire. Ils sont très simples. Une bouteille, un bouchon de liège. N’importe qui peut s’y mettre
! »

Côté ville, les cafés et les restaurants sont remplis. Le patron de La Plage, Grégory, explique : «
Notre terrasse est réduite, tout le monde veut s’installer à l’intérieur vu la météo. Mais je ne m’attendais pas à autant de monde en sachant qu’il y aurait de la pluie.
» Le temps s’annonce plus clément aujourd’hui. Tant mieux pour les cerfs-volistes et les spectateurs.

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