Avion , face au blocage d’élus et militants communistes l’expulsion de la famille est annulée (VIDÉO)

Avion , face au blocage d'élus et militants communistes l'expulsion de la famille est annulée (VIDÉO)

La famille concernée habite une maison de Maisons et Cités, au n°74 boulevard de Verdun à Avion. Il s’agit d’un couple d’une cinquantaine d’années qui a trois enfants.L’expulsion de la famille a été ordonnée en raison d’un impayé de 2 100 euros.

Ce jeudi matin, lorsque les huissiers se sont présentés devant le logement, le couple a proposé de payer immédiatement cet impayé. Cela n’a pas suffi à lever la procédure d’expulsion. Alerté, le maire PCF d’Avion, Jean-Marc Tellier, et plusieurs de ses ajoints se sont rendus sur les lieux, rejoints par des militants communistes. Ils ont entrepris de bloquer le déménagement de la famille.

Des policiers ont été appelés en renfort. L’ambiance était très tendue entre les deux camps, plusieurs bousculades ont eu lieu. A 11 h, des policiers de la brigade anticriminalité sont arrivés sur les lieux. Ils ont essayé de déloger des militants grimpés dans le camion de déménagement. Ces derniers ont crié et réclamé l’intervention des pompiers. Un conseiller municipal, blessé à une jambe, a été pris en charge et transporté à l’hôpital.

Puis, le maire a pensé avoir gagné la partie quand il a brandi un arrêté municipal anti-expulsion pris en urgence. Il aurait permis de gagner du temps avant que le tribunal administratif soit saisi, mais les huissiers n’en ont pas tenu compte.

A 11h 40, deux cars de CRS sont encore arrivés en renfort. Une quarantaine de policiers étaient mobilisés. La tension était toujours aussi forte. Des représentants du bailleur social sont arrivés sur les lieux à leur tour pour négocier avec la famille concernée et les élus avionnais.

Expulsion annulée

L’expulsion a finalement été annulée par l’action du bailleur Maisons et Cités. Après de longues minutes de négociations, une solution a été trouvée. La famille s’est engagée à quitter les lieux dans les deux mois et à rembourser ses impayés. Les meubles ont été remis en place par la foule. Le locataire, en larmes, a remercié tout le monde.

Pour le maire d’Avion, c’est une belle victoire. Mais qu’on ne se trompe pas de combat. « Il y a une décision de justice, nous la respectons. Mais il n’y avait aucune solution de relogement. La famille est déjà dans la merde, est-ce qu’elle allait en plus se retrouver dans la rue Ils devaient encore 2 100 ; la famille est venue avec cette somme, mais les huissiers n’ont rien voulu entendre.
» Et de crier sa colère contre les services de l’État. «
Ils ont mon portable, je les ai appelés, je n’ai eu personne au téléphone ! Sans l’intervention de Maisons et Cités, l’expulsion allait à son terme. On nous chargeait ! Nous allons faire du logement une question centrale de cette année 2016. J’ai prévenu dans mon discours des v’ux : on va exagérer.
»

Et de promettre à un autre bailleur social d’avoir très rapidement de ses nouvelles : Pas-de-Calais Habitat pour les logements dans le quartier de la République.

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