Au zoo de Maubeuge la volière d’immersion accueille ses premiers visiteurs

Au zoo de Maubeuge la volière d'immersion accueille ses premiers visiteurs

Les derniers tours de vis s’achèvent à peine ce lundi matin, sous l »il des pélicans frisés, qui restent, cela dit, en retrait. L’équipe technique du zoo fignole les tout derniers détails avant d’ouvrir la cage aux oiseaux au public, en fait une volière d’immersion de 1 000 m2 dans laquelle s’introduit le public, y pénétrant par un ponton : au bas le plan d’eau des pélicans et, sous le filet, les cigognes, les grues et ibis’

Le chantier a débuté dès cet hiver, réalisé par les techniciens du zoo. «
Mais avec l’humidité, les travaux de soudure et de pose de la dalle de béton ont pris plus de temps que prévu
», souligne Jimmy Ebel, directeur du zoo. Avec l’aide des services techniques de la Ville, notamment des élagueurs, il a fallu hisser le filet jusqu’à huit mètres de hauteur. Et équiper les portes d’entrée de la volière de rideaux de fer. Les pensionnaires, quant à eux, n’ont pas été perturbés pour deux sous, puisqu’ils étaient en hivernage, chacun dans leurs volières respectives.

«
Nous avons introduit les oiseaux dès vendredi. Il y a des précautions à prendre, surveiller les premiers jours pour voir comment les oiseaux s’acclimatent à leur nouvel environnement
», souligne Jimmy Ebel. Les pélicans frisés, famille des anatidés, ont vu leur plan d’eau presque tripler de surface. «
C’est une espèce qui fait partie d’un programme européen, car menacée dans son milieu naturel. Ici, les pélicans frisés sont nés en Europe, et le climat leur correspond tout à fait.
» Ces derniers ingurgitent tout de même chacun 1 kilo de poissons par jour.

La volière d’immersion abrite en tout une trentaine d’oiseaux. Des ibis sacrés, des cigognes blanches, des grues couronnées’ Les ibis sacrés devraient bientôt nicher dans l’un des conifères laissés à leur intention au sein même de la volière. Tout comme à plusieurs mètres de hauteur de là, les deux couples de cigognes blanches. «
L’an dernier, deux cigognons sont nés au zoo
», souligne Jimmy Ebel. Dans quelques semaines, les visiteurs auront peut-être la chance d’assister à une nouvelle nichée, presque en direct. Car la volière a cette faculté de placer le visiteur quasi en immersion. «
On travaille ici sur l’immersion des visiteurs. On les coupe de leur environnement, pour qu’ils deviennent des explorateurs.
» Ce que ne contredira pas ce couple venu tout droit de Binche en Belgique : «
C’est agréable, on a l’impression d’être en contact avec les animaux, alors que l’on se trouve en centre-ville. Eux aussi ont plus d’espace. Leur bien-être est important pour nous. Et puis, c’est paisible.
»

Pratique

Le zoo a rouvert depuis le samedi 26 mars. Et la saison s’annonce sous les meilleurs auspices. Plus de 2 000 entrées ont été enregistrées chacun des deux dimanches. L’an dernier, le zoo a franchi le cap des 175 000 visiteurs. L’objectif pour Jimmy Ebel est bien d’égaler cette fréquentation, voire de faire mieux.

Le zoo sera ouvert tous les jours, de 10 heures à 18 heures. Fermeture des caisses à 16 h 30. Tarif : 9,5 euros (adulte) ; 5,5 euros (enfant de 3 à 16 ans).

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