Au nom de l’ordre et de la morale remporte le Grand prix du Figra au Touquet
Le festival s’achève au Touquet en décernant à Au nom de l’ordre et de la morale , de Bruno Joucla et Romain Rossa, qui revient sur le conservatisme extrême de la société suisse entre 1940 et 1980, où de nombreuses jeunes mères jugées indigentes ou alcooliques ont été stérilisées ou jetées en prison, et leurs enfants placés dans des institutions religieuses, sans procédures judiciaires.
La relation parents-enfants violentée par une société verrouillée était également le thème des Enfants du péché de Saskia Weber et Nicolas Glimois, prix spécial du jury. Il raconte la découverte en mai 2014 de centaines de restes d’enfants enterrés dans une fosse septique inutilisée dans l’ouest de l’Irlande, où se trouvait un ancien foyer pour mères célibataires et enfants illégitimes.
Le Grand prix pour la catégorie des films à la durée inférieure à 40 minutes a été attribué à Haya, rebelle de Raqqa, de Claire Billet et Lyana Saleh, sur une jeune Syrienne revenue dans la ville contrôlée par l’Etat islamique pour y filmer clandestinement le quotidien de la population avant les bombardements de la coalition.
Le public a récompensé Young et moi de Sophie Nahum via le prix Autrement vu, sur un boxeur champion du monde, déporté à Auschwitz.
Le prix Quéméner/Reporters sans frontières a été remis à Jharia, une vie en enfer, de Jean Dubrel et Tiane Doan Na Champassak, sur une mine indienne centenaire aux conditions de travail effroyables.
Mon président est en voyages d’affaire, de Laurent Richard, a obtenu le Prix Scam de l’investigation.
Cette édition 2016 se déroulait du 30 mars au 3 avril.