Au musée de la vie rurale de Steenwerck une belle histoire à raconter

Au musée de la vie rurale de Steenwerck une belle histoire à raconter

Mieux qu’un parcours fléché, de vieux landaus alignés le long du mur pour vous guider. Au musée de la vie rurale, chaque objet participe au décor et raconte un petit bout de la vie passée. Des outils agricoles par centaines. Des engins, des métiers, des techniques dont on aurait presque oublié le nom. La déchaumeuse qui servait à retourner la terre après la moisson aux XIX et XXe siècles, le hache-paille pour l’alimentation des bovins, la botteleuse à trèfle pour lier des bottes de fourrage, la baratte culbutante pour la fabrication du beurre à partir de la crème…

Du cordonnier à l’herboriste

Sur 1500 m2, la ferme Brame’ du nom de ses derniers occupants évoque la vie au village, ses habitants, les travaux aux champs. Une trentaine d’activités sont mises en scène : du forgeron au bourrelier, de l’ébéniste au tonnelier, du cordonnier à l’herboriste… Et au milieu de ces trésors d’antan, les enfants s’amusent. À chaque tranche d’âge, des petits jeux, des devinettes, pour mieux découvrir les lieux. Pour les 6-8ans, le testament du père Antoine et ses douze mots à retrouver dans le musée. Sabrina et ses deux filles en sont à la quatrième énigme: « Sur le chemin de l’école, une bonne odeur de pain s’échappe du four, le pain est-il cuit’ Regarde par la petite lucarne… » Aélia, 8ans, écarquille les yeux: « C’est quoi, maman, une lucarne » Sabrina n’a pas le temps de répondre, sa fille est happée par le tic-tac des montres de l’horloger. « Pas toutes à l’heure ! »

Et aussi une salle de classe…

Et puis il y a la salle de classe et ses pupitres d’écoliers’ « C’est la table des punis dans le coin’ »’, l’atelier photo, l’habitation au rez-de-chaussée totalement reconstituée. Dans la salle à manger, la table y est même dressée. On s’y croirait.

« Mon métier, c’était instit’ !, lâche Jean-Pierre Renaux, le président de l’association du musée. J’avais la passion du terroir et puis des choses à transmettre, des valeurs (avec un petit « v ») à faire passer. Ce musée, c’était un vrai défi, on n’est pas dans la zone touristique des monts de Flandre. Il fallait se lancer. » Et ne surtout pas s’arrêter.

Pratique

Une visite, des jeux, un goûter. Le musée de la vie rurale est ouvert de 14 h à 18h (entrée payante 3’/adulte et 2,50/enfant). Et puis, en accès libre, les jeux d’autrefois.

Possibilité d’un goûter de produits de Terroir (l’entrée du musée + goûter avec gaufres à la cassonade, yaourt fermier, une boisson 7,50 et 5,50 ).

Des animations. Tous les mardis de juillet, les enquêtes de l’inspecteur Totor, sous forme de jeu de piste à faire en famille en autonomie dans le musée.

Tous les mercredis, et donc demain, visites de ferme en exploitation dans le village de Steenwerck. La visite guidée (à 17 h) est menée par l’exploitant.

Musée de la vie rurale, 49 rue du Musée, à Steenwerck, tél. 03 28 50 33 80 ; musee-steenwerck.com

Après le musée, une visite à la ferme

Parce que le musée de la vie rurale n’a pas pris naissance à Steenwerck par hasard et que «
le village compte encore une cinquantaine d’exploitations dont six éleveurs laitiers
», souligne Jean-Pierre Renaux, le président de l’association du musée, cet été, des visites à la ferme sont organisées le mercredi. «
Chaque fois, ce sont des agriculteurs passionnés et bénévoles qui accueillent le public.
» Sept visites sont programmées dans des élevages laitiers, de porcs et de moutons.

« Faire connaître le métier »

Mercredi dernier, c’est Jean-Yves Lebleu et leur fils Marc qui nous ont guidés, les bottes aux pieds, dans leur exploitation laitière : 75hectares, 50 à 60 vaches par an élevées pour la traite, un peu d’engraissement de bovins. Un métier passion où l’on ne chôme jamais. «
La traite, c’est matin et soir, les samedi-dimanche et fêtes, 7 jours sur 7. La laitière, c’est tout le temps et c’est parfois dur. » Surtout en cette période de crise laitière. «
Cette visite, c’est du coup l’occasion de faire connaître le métier.
»

Explication des silos pour stocker l’alimentation du troupeau «
silo de betteraves mélangées à du maïs, à de la paille, de l’herbe…
» , découverte de l’exploitation et au passage petites caresses aux bêtes «
un peu craintives parce qu’elles n’ont pas l’habitude de voir des visiteurs!
», explique Jean-Yves aux enfants qui s’étonnent de voir reculer les animaux.

À l’heure de la traite, vers 18 h, pour terminer la visite, les vaches se rangent sagement dans les couloirs prévus à cet effet. Véronique prépare les appareils, nettoie les pis avant de les relier à la machine…

Et les deux veaux !

En quelques minutes à peine, plusieurs litres de lait collectés. En moyenne, 1 500 à 2 000 litres par jour. Les enfants sont stupéfaits. Et, avant de repartir, vont s’attendrir auprès des deux tout jeunes veaux de l’exploitation : «
Trop mignons !
» Parce que la vie agricole, ce n’est pas seulement dans les musées !

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