Attentats de Bruxelles , des milliers de personnes dans la rue en hommage aux victimes et contre la haine

Attentats de Bruxelles , des milliers de personnes dans la rue en hommage aux victimes et contre la haine

Le cortège principal, d’où émergeaient des fleurs et diverses pancartes célébrant le « vivre ensemble » et condamnant le terrorisme, s’est élancé ce dimanche, en silence de la Gare du Nord en début d’après-midi. Après la jonction avec un millier d’autres marcheurs arrivés du centre de la commune sensible de Molenbeek, il a atteint son point d’arrivée pour un moment d’hommage aux personnes tuées il y a presque un mois à l’aéroport et dans le métro bruxellois.

Un homme a égrené un par un les 32 noms avec les âges, de 21 à 79 ans. Puis la parole a été donnée à des témoins des attentats et à des proches de victimes, de toutes origines.

«
Notre islam est basé sur l’amour de Dieu et sur l’amour de l’autre, peu importe sa culture, son origine, sa religion
», a écrit dans un message lu par une proche le mari de Loubna Lafquiri, une jeune mère belgo-marocaine de trois enfants tuée à la station de métro Maelbeek. «
Ma princesse, mon trésor, mon amour éternel, je te dis à bientôt
», ajoutait l’auteur du texte. Un employé de l’aéroport, qui a vécu «
l’impensable
» le 22 mars, a encouragé à suivre des formations de secourisme, sa propre expérience lui ayant permis d’apporter les premiers soins à des blessés.

Au milieu des marcheurs, vers la tête du cortège, un camion de pompiers, gyrophares allumés, roulait au pas. Le symbole du «
rôle important des secouristes lors des attentats
», a expliqué le porte-parole des pompiers, Pierre Meys.

7 000 personnes contre 15 000 attendues

La manifestation, issue d’une initiative citoyenne relayée par quelque 160 organisations, devait initialement se dérouler le 27 mars, cinq jours après les attentats. Mais elle avait été annulée, les autorités craignant alors pour la sécurité des participants. Cette fois, les organisateurs tablaient sur 15 000 participants et certains ne masquaient par leur déception dimanche. «
La Wallonie ne s’est pas mobilisée
», a dit l’un d’eux.

La double explosion de l’aéroport de Bruxelles-Zaventem et celle à la station de métro Maelbeek sont le fait de trois kamikazes. Un quatrième homme, Mohamed Abrini, qui n’avait pas fait exploser sa bombe à l’aéroport, a été arrêté le 8 avril à Bruxelles.

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