Arnaud Montebourg candidat à l’élection présidentielle

Arnaud Montebourg candidat à l'élection présidentielle

Deux ans après sa démission du gouvernement, l’ancien ministre de l’économie, Arnaud Montebourg, a annoncé dimanche à Frangy-en-Bresse, qu’il se portait candidat à l’élection présidentielle de 2017.

Sans évoquer le passage par la primaire du Parti socialiste, Arnaud Montebourg a déclaré qu’il lui était « impossible, comme à des millions de Français, de soutenir l’actuel président de la République », François Hollande.

« J’aurais aimé pouvoir pourtant le soutenir, et vous appeler à le faire avec moi. Non pas parce que je serais l’un des siens, l’un de ses inconditionnels je ne l’ai jamais été mais parce que je suis de gauche. Ce soutien aurait signifié que nous aurions agi au pouvoir avec efficacité. »

« Le bilan de ce quinquennat n’est pas défendable »

Désormais candidat déclaré, M. Montebourg a mis en garde François Hollande sans jamais le citer nommément contre la tentation de se représenter pour un second mandat. S’adressant au président « librement et fraternellement », il lui a demandé « de prendre en compte l’intérêt général du pays, la faiblesse inédite et historique qui est la sienne au regard des Français, d’affronter sa conscience et sa responsabilité et de prendre la bonne décision ».

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Toute la première partie de son discours, très applaudi par les militants, il a critiqué sévèrement le président de la République, dont il fut ministre du redressement productif, puis ministre de l’économie, durant deux ans, en affirmant que son bilan n’était « pas défendable ».

« Qui n’éprouve le sentiment d’un gâchis, d’une grande occasion manquée ‘ »

L’ancien avocat a dressé un implacable réquisitoire des échecs du gouvernement, sur le chômage, la démocratie, le contrôle des marchés financiers, la construction européenne, la déchéance de nationalité, la loi travail « pour ajouter de la déception à la désillusion »’

Nationalisation des banques et service national obligatoire

Après avoir officiellement déclaré sa candidature pour 2017, Arnaud Montebourg a déroulé les grandes lignes de son « projet France », pour lequel il a créé un site Internet : www.arnaudmontebourg-2017.fr. Lors de son discours, le chantre du « Made in France » a détaillé certaines de ses propositions qui avaient déjà fuité dans la presse :

le soutien aux Petites et moyennes entreprises (PME), par l’attribution de 80 % des marchés publics, l’investissement de « 10 à 20 % » de l’assurance-vie des Français et la remise en place d’un « crédit national » ;la rénovation thermique des bâtiments dotés de 100 milliards d’euros sur cinq ans pour doper le BTP ;l’annulation des hausses d’impôts de ces cinq dernières années pour les classes moyennes et populaires ;la possibilité de « nationaliser temporairement ou partiellement une des cinq grandes banques françaises » par la caisse des dépôts pour agir sur l’économie nationale ;la suspension de la directive des travailleurs détachés ;l’élection au suffrage universel dans chaque région d’un « commissaire chargé de la réduction du chômage » et de la formation professionnelle ;le rétablissement du « service national, civil et militaire obligatoire pour six mois » pour tous les jeunes hommes et les jeunes femmes ;le « sauvetage aux forceps de l’Union européenne » ;des réformes institutionnelles : réduction de 577 à 350 députés, dont 50 élus à la proportionnelle, sénat réduit à 200 membres dont 100 tirés au sort parmi les électeurs, et 100 membres du conseil économique, social et environnemental.

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