Arménie , prise d’otages dans un bâtiment de police à Erevan selon les forces de sécurité

Arménie , prise d'otages dans un bâtiment de police à Erevan selon les forces de sécurité

Un policier a été tué dimanche 17 juillet à Erevan en Arménie, lors de l’attaque d’un bâtiment par un groupe armé qui a pris plusieurs personnes en otages.

Les attaquants demandent la libération de Jiraïr Sefilian, homme politique d’opposition arrêté le mois dernier et accusé de détention d’armes. Ils exigent également la démission du président arménien Serge Sarkissian d’après le message posté par l’un des assaillants sur Facebook.

« Les forces de l’ordre ont entièrement le contrôle de la situation et prennent toutes les mesures nécessaires pour la résoudre », a indiqué la présidence dans un texte. « L’Etat arménien continue à opérer normalement, et la police continue à protéger l’ordre public et assurer la sécurité », a déclaré le Service national de sécurité (SNS), démentant les rumeurs de coup d’Etat courant sur les réseaux sociaux.

Un parlementaire qui a pu rencontrer les preneurs d’otage, Nikol Pachinian, a dit à la presse que le groupe avait d’abord pris huit otages mais en avait ensuite libéré un qui souffrait de problèmes de santé. Selon l’un des assaillants, deux hauts gradés, le chef adjoint de la police nationale, Vardan Egiazaryan, et le chef adjoint de la police de Erevan, Valeri Osipyan, faisaient partie des otages.

Sefilian soupçonné plusieurs fois de préparer un coup d’Etat

Le groupe armé a également publié une vidéo sur Facebook, appelant les Arméniens à descendre dans la rue pour manifester contre le gouvernement. Les images montrent plusieurs hommes en gilets pare-balles et armés de kalachnikovs ainsi que des otages. L’homme dont les assaillants réclament la libération, Jiraïr Sefilian, dirigeant d’un petit groupe d’opposition, et six de ses partisans ont été arrêtés en juin, accusés par les autorités de se préparer à s’emparer des plusieurs bâtiments publics et de télécommunications à Erevan.

Critique féroce du gouvernement, M. Sefilian avait déjà été arrêté en 2006 et emprisonné pour 18 mois après avoir appelé à « renverser le gouvernement par la violence ». L’an dernier, il avait de nouveau été arrêté, avec plusieurs de ses partisans, de nouveau sur des soupçons de préparation de coup d’Etat, mais avait été relâché peu après.

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