Antoine Demeyer revient sur son face-à-face avec le président , je pense que j’ai réussi à le déstabiliser

Antoine Demeyer revient sur son face-à-face avec le président , je pense que j'ai réussi à le déstabiliser

Comment avez-vous trouvé le président Hollande

« Je suis déçu de ses réponses. Il a tourné autour du pot. Il a fait le beau à la télé entre guillemets avec son sourire. Je pense que j’ai réussi à le déstabiliser. Ça se voit à l’écran. J’ai pu en discuter après avec David Pujadas qui me l’a confirmé, surtout sur la question des retraites et du pouvoir d’achat ».

C’est lorsque vous avez parlé de votre mère

« Oui, c’est lorsque j’ai parlé de ma maman qui n’arrive plus à joindre les deux bouts. Il a essayé de répondre comme il pouvait en disant que ma mère pouvait partir à 60 ans. On le sait bien mais elle ne pouvait pas. Elle n’avait rien pour vivre’ ».

Comment ça s’est passé après l’émission

« J e suis sorti du Musée de L’Homme vers 23 h 30. J’ai commencé à recevoir des messages. À 3 heures du matin j’étais encore en train de répondre. J’ai eu des petits textos de félicitations pour avoir parlé au nom des Français, surtout de ceux qui galèrent ».

Est-ce que c’était la première fois que vous passiez à la télévision

« En direct, oui. Mais, j’avais déjà assisté à l’émission Attention à la Marche. J’étais resté dans le public parce que je n’avais pas été sélectionné ».

Ça fait quoi d’avoir le président de la République en face de soi

« Pour moi c’est un homme comme un autre. On ne peut pas dire que ça n’impressionne pas. C’est quand même un homme politique important. De petite taille mais important. À la télé, je le voyais un peu plus grand ».

Est-ce vous qui avez été libre de poser vos questions

« Il y avait plusieurs thèmes : l’emploi, l’économie et la sécurité avec la question de l’immigration. Nous étions libres de nos questions à partir du moment où nous étions polis et courtois. À aucun moment, on ne nous a dicté ce qu’on devait dire. Moi, j’avais à c’ur aussi de parler des entreprises du secteur. Åkers, Vallourec, Sambre et Meuse’ parce que ce sont des hommes, des femmes qui sont pour beaucoup en fin de carrière et ne retrouveront pas d’emploi. Cela me touche énormément. Je lui ai parlé aussi de sa venue à Hirson en avril 2012 où il avait fait des promesses qu’il n’a pas tenues. Et ça, je lui ai dit. ».

Racontez-nous un peu les coulisses

« Je suis arrivé jeudi à la gare du Nord à 8 h 40. Un taxi m’a emmené dans un hôtel au Trocadéro. Un très bel hôtel. Je ne suis pas habitué à ce genre d’endroit. C’est un 4 étoiles, ça m’a fait tout drôle. Ensuite, je suis parti à pied parce que j’avais besoin avant l’émission de souffler et de prendre l’air. Je suis arrivé au Musée de l’Homme, il a fallu longer les murs car il y avait déjà beaucoup de caméras. Ensuite, on est accueilli un par un. On a repéré le plateau. On nous a expliqué le fonctionnement des caméras. Puis, on a pu visiter le Musée de l’Homme tous les quatre en privé. Il est magnifique, c’est le petit plus qu’on a eu. Ensuite, on nous a mis à quatre dans une bulle. On nous a dit que ce serait difficile au départ mais qu’après avoir posé les premières questions, tout s’enchaînerai t ».

Et ensuite

« On a eu un petit plateau-repas. David Pujadas est venu nous voir. Nous a parlés. Nous a félicités parce qu’il faut avoir le cran de le faire, d’assommer le président de questions sur le quotidien et les inquiétudes des Français. Puis l’émission a commencé. Après l’émission, on a eu un cocktail où M. Hollande était là. On a pu discuter avec lui. Je lui ai dit être déçu de ses réponses. Puis, on a eu un débriefing avec David Pujadas qui nous a félicités. Le petit moment de stress on l’a tous eu sur le plateau. On a essayé de le cacher au maximum. Ça s’est bien passé. C’est le principal. »

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