Amiens, le vigile qui avait tabassé un sans-abri à la gare condamné à quatre mois ferme

Amiens, le vigile qui avait tabassé un sans-abri à la gare condamné à quatre mois ferme

Le tribunal n’a ainsi pas totalement suivi les réquisitions du parquet qui avait demandé un an de prison dont six mois avec sursis avec interdiction d’exercer la profession de vigile pendant 5 ans.

Une vidéo très violente de la scène avait été diffusée sur Facebook et visionnée plus de 4 millions de fois. D’une durée de 18 secondes, elle montre l’agent de sécurité d’une société privée frapper à coups de pied un homme d’une cinquantaine d’années dans le hall de la gare d’Amiens, après l’avoir projeté contre un Photomaton.

Alors que la présidente du tribunal a parlé «d’agressivité et d’acharnement», le prévenu a tenté d’expliquer son geste en parlant «d’accumulation: j’ai pété un câble».

«Cela fait 17 mois que je suis à la gare, en confrontation avec cette personne alcoolisée», a-t-il expliqué, précisant avoir subi «crachats et menaces de mort» de la part du marginal.

«Au départ, on était deux maîtres-chiens mais la SNCF a demandé à mon patron de réduire le budget et je me suis retrouvé seul», a dit ce père de deux enfants, âgé de 36 ans, vivant dans un village dans l’est de la Somme, avant d’ajouter que «ce métier là, c’est 12 heures quatre jours par semaine: c’est beaucoup de tension».

Le parquet d’Amiens avait décidé d’ouvrir une enquête pour «violences volontaires dans un lieu destiné à l’accès d’un moyen de transport collectif de voyageurs». Le suspect avait été interpellé le lendemain.

Interrogé par un correspondant de l’AFP, le prévenu avait dit regretter sincèrement les faits qui lui étaient reprochés : «Ce sont des choses que je n’aurais pas dû faire. J’ai beaucoup de regrets par rapport à la victime».

Le marginal frappé compte 342 signalements pour ivresse publique et manifeste, insultes et tapage nocturne, a indiqué le tribunal. L’employeur du vigile, la société de gardiennage amiénoise CGS, prestataire de la SNCF, l’avait licencié pour faute grave et il était à présent en période d’essai dans une entreprise de maçonnerie.

La scène, très violente avait été filmée par un amateur et avait été visionnée par plus de quatre millions de personnes en un mois.

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