Alstom vend pour la première fois ses TGV aux Etats-Unis

Alstom vend pour la première fois ses TGV aux Etats-Unis

La compagnie ferroviaire américaine Amtrak a commandé au groupe français 28 trains de nouvelle génération pour remplacer ses rames en service depuis 2000 et fabriquées par le consortium Bombardier – Alstom. Ce dernier ne détenait toutefois que 25% de la coentreprise. Ces « TGV » nouvelle génération vont relier Boston et Washington, la capitale fédérale, via New York et Philadelphie, couvrant une distance de 730 kilomètres (km).

Un contrat de maintenance de 15 ans

Le nouveau train pourra transporter jusqu’à 35% de passagers en plus comparé à son prédécesseur. Dans un premier temps, sa vitesse sera de 257 km/h et pourra atteindre par la suite les 300 km/h. Actuellement, il faut 2 h 45 minutes pour relier les villes de New York et Washington, éloignées de 350 km environ (220 miles). Par comparaison, le TGV français met 1H55 pour un trajet Paris-Lyon de 425 km. Alstom fera fabriquer à Hornell, au nord de l’Etat de New York, les rames de son « TGV » américain. Ce site de production sera agrandi, affirme par ailleurs le groupe français qui assurera aussi la maintenance de ces trains pendant quinze ans avec une option de 15 années supplémentaires. Ce contrat d’1,8 milliard d’euros (2 milliards de dollars) permettra la création de 400 emplois directs dans l’Etat de New York, indique Alstom qui emploie plus d’un millier de personnes dans la région. Les premiers trains entreront en service en 2021.

Un tremplin

Ce contrat arrive à point nommé pour le groupe français, qui cherche à augmenter son activité près d’un an après la cession pour 9,7 milliards d’euros de son pôle énergie au conglomérat américain General Electric (GE). Il pourrait lui servir de tremplin pour vendre sa technologie à d’autres Etats américains tels la Californie qui construit depuis 2015 une ligne à grande vitesse devant relier San Francisco à Los Angeles prévue pour 2020.

D’autres projets comme Dallas-Houston, Las Vegas-Palmdale (Californie) sont également à l’étude. Au-delà, ce contrat américain est une vitrine pour la technologie française, commercialisée depuis 1981 et modernisée depuis. Outre les Etats-Unis, la France, l’Espagne, le Royaume-Uni, la Turquie, la Russie, l’Australie et la Chine qui construisent actuellement de nouvelles lignes à grande vitesse auront besoin de nouveaux « TGV », calcule Alstom. L’Allemagne et le Japon songent, eux, à renouveler leur flotte vieillissante.

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