Ali Larijani un conservateur modéré élu à la tête du Parlement iranien

Ali Larijani un conservateur modéré élu à la tête du Parlement iranien

La majorité des députés semblent avoir préféré l’expérience et la position plus au centre d’Ali Larijani à son adversaire, le réformateur Mohammad Reza Aref. Photo : l’agence Mehr.

Aucun parlementaire iranien n’a eu de doute, mardi 31 mai, sur l’élection d’Ali Larijani comme le chef définitif du nouveau Parlement iranien, entré en fonction le 28 mai. Les députés ont été 237 sur 276 présents à voter mardi pour ce conservateur modéré.

L’élection survient trois jours après que M. Larijani a pu remporter, lors d’un vote préliminaire, une majorité des voix 173 votes , devançant son principal adversaire, le réformateur Mohammad Reza Aref, qui n’avait obtenu que 103 voix.

Cette différence est d’autant plus frappante que les réformateurs prétendaient compter 158 députés proches d’eux au Parlement, sur un total de 290. Il semble que certains de ceux qui avaient gagné les législatives en février, se joignant à la « liste de l’espoir » constituée des soutiens réformateurs, modérés ou conservateurs pragmatiques au président modéré Hassan Rohani, aient préféré à la présidence une figure plus au centre et plus expérimentée, comme Ali Larijani, à celle d’un réformateur comme M. Aref. M. Larijani a été à la tête du Parlement sans interruption depuis 2008.

Un partisan de l’accord sur le nucléaire

Masoud Pezeshkian, de la Faction de l’espoir une coalition de modérés et de réformateurs et Ali Motahari, un soutien du chef de l’Etat et défenseur inlassable des prisonniers politiques (mais conservateur lorsqu’il s’agit des m’urs), ont été élus comme chefs adjoints. Autant de succès pour les camps proches du président.

Le chef du Parlement a inlassablement soutenu l’accord sur le dossier nucléaire de Téhéran avec les occidentaux, obtenu à Vienne en juin 2015. La résolution du contentieux nucléaire a été l’une des principales promesses électorales de Hassan Rohani, élu en juin 2013. Malgré les oppositions farouches de l’ancien Parlement, où les très conservateurs se réjouissaient d’une majorité absolue, Ali Larijani avait réussi à faire en sorte que l’accord soit voté sans entrave.

Aujourd’hui, un an avant la présidentielle, le président a besoin d’un Parlement qui valide sans beaucoup d’opposition ses mesures économiques et qui ne s’en prenne pas à son approche prônant une détente avec la communauté internationale. Pour savoir si le nouveau Parlement est acquis à Hassan Rohani, il faut encore attendre.

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