Affaire Baupin , Emmanuelle Cosse s’en remet à la justice

Affaire Baupin , Emmanuelle Cosse s'en remet à la justice

Emmanuelle Cosse a dit et répété, mardi 10 mai, que c’est devant la justice que les accusations de harcèlement et d’agressions sexuels visant le député de Paris Denis Baupin devront être débattues. « Quand les faits sont d’une telle gravité, les débats ont lieu en justice », a déclaré sur France Info la ministre du logement et épouse de Denis Baupin, qui a démissionné lundi de son poste de vice-président de l’Assemblée nationale après avoir été accusé d’agressions et de harcèlement sexuels par plusieurs femmes politiques. Mme Cosse a affirmé avoir « appris hier [lundi] » ces faits.

« Si ces faits sont avérés il faut que ces faits soient réglés devant la justice, et s’ils ne sont pas avérés il faut aussi que ce soit réglé devant la justice », a martelé la ministre, se disant « très touchée en tant que femme, en tant que compagne, en tant que mère et en tant que ministre ».

« Il est important que le combat de la cause des femmes ne soit pas abandonné et pas lâché dans cette affaire », a encore déclaré la ministre. « Je n’ai pas de trouble et si votre question est de savoir si j’ai confiance en mon conjoint : (ma réponse est) oui », a également répondu la ministre.

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Pétition lancée

Ancienne secrétaire nationale d’Europe Ecologie Les Verts (EELV), Emmanuelle Cosse a soutenu n’avoir « été saisie à aucun moment » de ces problèmes. « Il y a eu une discussion sur le sexisme en politique » après la tribune sur le sujet parue dans Libération en mai 2015 mais aucune information n’est remontée, selon l’ancienne responsable d’EELV. « Il y a eu plusieurs discussions du comité exécutif, mais il n’y a eu aucun signalement, donc il n’y a jamais eu de suites. »

Une nouvelle pétition, créée par le collectif Levons l’omerta et relayée par la militante féministe Caroline De Haas, a été lancée lundi sur la plate-forme Change.org et relayée par Libération. Elle s’adresse aux responsables de partis politiques et aux présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat et du Conseil économique, social et environnemental. Ce texte leur demande notamment d’inscrire dans leurs statuts que tout responsable de parti ou élu auteur de violences sexuelles doit être exclu. Et d’inscrire comme priorité dans le règlement intérieur, déclaration de principe ou de statuts de leur parti ou institution la lutte contre les violences sexuelles.

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