Aérodrome de Bondues , un saut en parachute comme si vous y êtiez grâce à une vidéo à 360°

Aérodrome de Bondues , un saut en parachute comme si vous y êtiez grâce à une vidéo à 360°

Le week-end est toujours plus animé que la semaine, sur les pistes bonduoises. Quand la météo du pont le plus propice à l’aviation, celui de l’Ascension, régale et que des parachutistes de toute l’Europe viennent rivaliser d’adresse, c’est fête le jour de la Victoire. Ambiance au plus près des hangars.

«
Ben on est bien, là, c’est impeccable !
», soupire Christophe Bellembois, l’ex-président de l’école de parachutisme de Lille-Bondues, dans son petit fauteuil posé à l’ombre, devant le hangar du club. Il est 10 h 30, en ce 8 mai, jour anniversaire de la Victoire, et les compétiteurs du challenge « Mission impossible » entament leur quatrième jour de vols grisants, de camaraderie et de barbecues au soleil.

Des figures à 27

Ces parachutistes sont venus du Nord, d’autres régions françaises, mais aussi des Pays-Bas, de Russie et d’Ukraine. Ils sont 35 pour effectuer des figures à 27 (le vidéaste prenant la dernière place dans les deux avions, celui du club et un engin de location). Sous son couvre-chef à carreaux beiges, Didier attend tranquillement le prochain décollage.

Il a arrêté le parachutisme pendant vingt ans, car cela «
coûte cher et demande du temps
», mais il a repris voilà trois saisons. Il n’a pu participer à Ze Record. «
J’étais encore trop rouillé
», mais, trois cents sauts plus tard, il est à nouveau prêt. Il est donc venu d’Eure-et-Loir pour vivre ce challenge. «
Les conditions sont optimales. C’est du beau vol, savoure-t-il, des figures compliquées. Plus elles sont simples quand on les regarde, plus il y a du travail !
»

« Il a toujours aimé les sports à sensation »

Entre ces sauts d’experts s’intercalent des baptêmes de parachutisme, qui sont autant de source d’émotions pour les néophytes. Et comme ce sont généralement des cadeaux, les « baptisés » sont accompagnés. Une quinzaine de proches entourent ainsi Rémy, de Lys-lez-Lannoy, qui va sauter pour ses 30 ans. «
Il a toujours aimé les sports à sensation
», confie sa mère, Corinne. «
On a déjà sauté à l’élastique, prolonge sa compagne, Amandine. Il aimerait bien sauter d’un viaduc.
»

À l’autre bout de l’aérodrome, sur la piste 17 (pour 170º, soit quasiment plein sud), Nicolas, de Lambersart, est juste accompagné de son épouse et de ses enfants. Après la voltige et une expérience d’une heure dans un avion classique, il s’apprête à goûter les sensations du vol à voile, dans un engin biplace de l’association Lille Planeurs (nous reviendrons cette semaine sur son activité).

Le remorqueur se positionne, l’assistant au sol se couche sous le planeur pour fixer la corde et les deux engins décollent. Le largage effectué, le vol de baptême durera une demi-heure’

L’art de s’articuler

Le challenge « Mission impossible », organisé à l’aérodrome à l’Ascension, consistait à réaliser «
les figures les plus difficiles possibles
», note Martial Ferré, maître du jeu et double champion du monde de vol relatif. Le nombre n’est pas en jeu, comme pour Ze Record (à 104), mais les approches, les contacts, les repères avec les autres compétiteurs sont très ardus, ce que seul un il expert décèle. Retenus sur invitation, les participants ont imaginé eux-mêmes les figures.

L’aérodrome est en auto-information, sous couvert de la tour de contrôle de Lesquin. Chaque club régule ses mouvements (décollages, sauts, atterrissages). Ainsi, «
à 2 mn du largage, l’espace aérien est verrouillé, aucun avion n’a plus le droit de passer à la verticale du site
», dit Olivier Renoux, directeur technique de l’école de parachutisme. Tous les clubs de l’aérodrome coordonnent leurs activités et les pilotes se calent entre eux.

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