1er-Mai , une mobilisation affaiblie des tensions à Paris

1er-Mai , une mobilisation affaiblie des tensions à Paris

Selon la préfecture de police, le défilé parisien a rassemblé 16 000 à 17 000 participants. La CGT évalue quant à elle à 70 000 le nombre de personnes qui ont marché dans les rues de la capitale à l’appel de sept syndicats de salariés et de jeunes : FO, CGT, FSU, Solidaires, UNEF, FIDL et UNL.

En 2015, la CGT avait annoncé 110 000 manifestants aux défilés du 1er-Mai tandis que la police en avait dénombré 76 000 au niveau national. Jeudi 28 avril, la mobilisation contre le projet de loi travail avait réuni entre 170 000 et 500 000 personnes.

Dix-huit interpellations en France

Les célébrations de la Journée internationale des travailleurs se sont déroulées dans un climat tendu à Paris, après deux mois de contestation contre le projet de loi porté par Myriam El Khomri.

Quelques incidents sont venus émailler la mobilisation dans la capitale : un petit groupe a dégradé du mobilier urbain, les forces de l’ordre ont riposté par des tirs de gaz lacrymogène. Deux personnes ont été légèrement blessées, un manifestant et un policier.

A Marseille au moins quatre personnes ont été placées en garde à vue en marge du défilé. Contrôlées alors qu’elles se rendaient à la manifestation, elles étaient en possession « d’armes par destination », boules de pétanque, pierres ou encore cutters. A Rennes, plusieurs centaines de jeunes ont envahi un cinéma.

Au total, dix-huit individus ont été interpellés, dont 10 à Paris.

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Nuit debout évacuée à Paris

Dans la soirée, l’habituel rassemblement du mouvement Nuit debout sur la place de la République a été interrompu après des incidents impliquant des « casseurs » signalés auparavant lors du défilé du 1er-Mai. Les premiers affrontements ont commencé vers 22 heures.

« Compte tenu des incidents, le préfet de police a demandé vers 22 h 30 à Nuit debout de procéder à la dispersion du rassemblement », a expliqué la préfecture. Vers 23 heures, 600 personnes étaient encore sur la place et les forces de l’ordre débutaient son évacuation « après les sommations d’usage ». Les manifestants ont été escortés par la police vers le métro Jacques Bonsergent.

La sécurisation des cortèges en question

Après les violences survenues jeudi dans le cadre de la mobilisation contre le projet de loi travail, les forces de l’ordre avaient été sollicitées en nombre. A titre d’exemple, 15 unités mobiles, soit plus de 1 000 policiers et gendarmes, contre 11,5 l’année précédente, ont été déployées à Paris. La CGT a néanmoins dénoncé « le peu de moyens mis en place par les pouvoirs publics pour sécuriser les manifestations ».

CGT et FO défilent ensemble

Le slogan « retrait de la loi travail » a résonné dans les cortèges alors que le texte sera examiné à l’Assemblée nationale à partir de mardi. A Paris, pour la première fois depuis 2009, les numéros un de la CGT et de FO ont battu ensemble le pavé. De leur côté, les réformistes (CFDT, CFTC et UNSA et la FAGE pour les étudiants) ont organisé un « rassemblement militant » sur le double thème des réfugiés et de la loi travail. « Nous continuons à nous battre pour que le texte soit amélioré au Parlement », a déclaré Laurent Berger, numéro un de la CFDT.

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Un 1er-Mai syndical sous le signe de l’opposition à la loi travail

Depuis 2013 et l’approbation par la centrale de Laurent Berger de l’accord sur la sécurisation de l’emploi, CGT et CFDT ne défilent plus ensemble le 1er-Mai. Le projet de loi travail n’a fait qu’aggraver leurs divisions.

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