Wasquehal , Movitex se sépare de 165 salariés plus de la moitié de l’effectif de l’entreprise d’habillement senior

Wasquehal , Movitex se sépare de 165 salariés plus de la moitié de l'effectif de l'entreprise d'habillement senior

Le couperet a fini par tomber. Depuis des mois, les salariés de Movitex, spécialiste de l’habillement senior, maison mère du catalogue Daxon et de la marque Balsamik, fait face à des difficultés. Le patron lui-même laissait entendre qu’il faudrait tailler dans les effectifs pour retrouver le chemin de la rentabilité. Mais les représentants des salariés n’imaginaient pas que cela atteindrait ce niveau-là. Ce jeudi matin, en comité d’entreprise, Jean-Joël Huber, a annoncé la suppression de 165 emplois dans une entreprise qui n’en comptait déjà plus que 320. La moitié du personnel.

Remède de cheval

Pour revenir enfin dans le vert, le patron de la société adopte donc un remède de cheval pour ne plus se concentrer que sur les activités les plus rentables.

En premier lieu, il y a Daxon, qui n’était plus qu’un catalogue de vente à distance. «
L’ambition est de jouer demain un rôle pivot de leader dans la nouvelle économie des seniors
», tente de se convaincre la direction qui, pour cela, veut «
construire un modèle d’activité plus réduit et plus efficace, avec une offre produit plus sélective ainsi qu’une organisation simplifiée et des effectifs adaptés
».

Ce qui explique la saignée dans les effectifs, mais pas seulement. Car ce qui motivait le renouveau de Movitex, racheté au groupe de luxe Kering à l’euro symbolique, c’était la marque rajeunie Balsamik. «
Un peu plus de deux ans après sa création et tout en enregistrant une belle réussite en termes de notoriété et de satisfaction client, la marque requiert toujours, comme la plupart des start-ups, de lourds investissements publicitaires
», indique la direction de Movitex. Trop lourd pour une entreprise qui ne fait plus que 90 millions d’euros de chiffre d’affaires. «
Movitex ne peut pas continuer à assurer, seul, le financement de son
développement. Dans un premier temps, Movitex a recherché un repreneur pour Balsamik afin d’assurer sa pérennité. Faute d’avoir trouvé un tel repreneur, Movitex prévoit de cesser cette activité à l’issue de la saison automne-hiver 2016.
»

« L’un des pires moments dans ma vie de chef d’entreprise »

Quand il a repris Movitex, Jean-Joël Huber n’a pas déclenché de plan de sauvegarde de l’emploi, comme ce fut le cas à La Redoute, autre ancienne société de vente à distance de la galaxie Kering. Il a été rattrapé par la réalité. «
Se séparer de collaborateurs qui se sont engagés à mes côtés sera probablement l’un des pires moments dans ma vie de chef d’entreprise. Mais ma priorité est avant tout de garantir la pérennité globale de Movitex, même si cela implique de faire des choix difficiles. Je suis persuadé par ailleurs que, très bientôt, Movitex saura renouer avec la profitabilité et la croissance
», prophétise le patron de l’entreprise.

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