Un candidat à la Présidentielle de 2017 déjà en campagne à Locon

« Je ne peux pas m’empêcher d’être fier que le premier débat se passe à Locon, que la vague démocratique vienne d’un petit village gaulois », déclare en préambule Jean-Paul Guilbert.

« Tu vas sauver la France alors que t’as même pas sauvé Locon »

Dans l’assistance, des amis, des curieux « pleins d’espoir » et un détracteur, annonce ce Loconois « qui se présente à la présidence de la République parce que j’aime la France et veux sortir le pays de la crise ».

Le détracteur est bien là : « Quand on a été inondés, à Locon, qu’est-ce que tu as fait Quand le giratoire a été créé sans piste cyclable, qui s’est cassé le cul pour rectifier Tu vas sauver la France alors que t’as même pas sauvé Locon ! Tu nous prends pour des gogos ou quoi », gronde Pierre Acarie qui suggère au candidat de se battre « pour qu’il y ait une boulangerie à Locon ». Jean-Paul Guilbert ne se démonte pas.

Il présente son slogan écrit à la main sur une immense banderole accrochée à l’estrade de la salle des fêtes : « Dans une véritable démocratie, le peuple vote les lois, pas ses maîtres. Un con qui marche ira toujours plus loin que trois intellos assis. »

Ce qui l’a motivé à se lancer, à 70 ans, dans cette drôle d’aventure en début d’année « Entendre qu’il y en a marre, les gens ne vont plus voter et la volonté de ne pas laisser à mes petits-enfants un monde de merde sans avoir fait ce que j’ai pu. »

« L’arme absolue : le bulletin de vote »

Il s’adresse aux électeurs mais tout autant aux non électeurs. « Vous avez une arme absolue : le bulletin de vote. » Et lance un appel à tous les maires de France. « Si vous êtes pour la démocratie, faites un geste. Avec une ramette de papier, on peut faire 2 000 bulletins blancs ! Imaginez que demain, les 25 millions de personnes qui ne votent pas mettent un bulletin blanc, ce serait quand même un message ! Si vous voulez vraiment, vraiment, vraiment que ça change, bougez votre cul ! Votez, même blanc ou votez pour les petits partis. » Lui n’aime pas cette appellation. Il préfère qu’on parle de lui comme d’un « porteur de projet ».

Son programme, d’ailleurs, c’est quoi « Se battre contre le chômage par la formation. On l’a déjà entendu 10 fois mais j’y crois et l’argent des formations est utilisé pour les sectes, pour organiser les gros débats pour les familles politiques’ » Lui compte bien organiser d’autres débats. Et donc louer des salles’ Des frais qu’il espère compenser par un appel aux dons pour l’association qu’il a créée « Pour une République participative ». « Si chacune des 25 millions personnes qui ne votent pas donnait 1 , j’aurais déjà 25 000 000 . »

Reste le problème des 500 signatures qui doivent être recueillies pour pouvoir se présenter à la présidence de la République. Insoluble « C’est le plus gros écueil. C’est la preuve qu’on n’est pas dans une démocratie ! »