Loi Travail , des manifestations dégénèrent un policier grièvement blessé à Paris (VIDÉOS)

Loi Travail , des manifestations dégénèrent un policier grièvement blessé à Paris (VIDÉOS)

Cette nouvelle journée de mobilisation aura été émaillée de violence. Sept syndicats de salariés et d’étudiants ont donné rendez-vous pour battre une nouvelle fois le pavé contre la loi Travail alors que le projet porté par la ministre Myriam El Khomri peine à rassembler. « Gagner le retrait du projet de loi travail est possible », affirme l’intersyndicale qui a appelé à « renforcer les mobilisations » après deux mois de mobilisation.

Mais les rassemblements ont rapidement tourné à la révolte dans de nombreuses villes de France. Si en Ile-de-France, une centaine de jeunes ont tenté de bloquer la porte de Gennevilliers ce jeudi, la violence est montée crescendo au fur et à mesure de la manifestation. À Rennes ou encore à Nantes, les affrontements ont également été extrêmement violents entre les manifestants et les forces de l’ordre.

Selon un décompte à partir de chiffres de la police pour plus de vingt villes, hors Paris, les défilés ont réuni au moins 50 000 manifestants : près de 5 000 à Lille, 8 500 à Nantes, 5 500 au Havre comme à Lyon, 4 800 à Marseille (où 57 personnes ont été interpellées), 4 000 à Rennes comme à Rouen, 3 800 à Toulouse. À Bayonne, environ 2 500 manifestants ont été recensés, 2 200 à Caen, 2 000 au Mans.

Un policier en « urgence absolue » à Paris 

Dans la capitale, de violents heurts ont éclaté jeudi après-midi entre la police et des manifestants lors du défilé contre la loi Travail. À l’entrée du pont d’Austerlitz, sur la rive gauche de la Seine, plusieurs dizaines de manifestants ont lancé des bouteilles, des pavés et des extincteurs contre les forces de l’ordre, qui ont riposté à coups de gaz lacrymogènes.

Ces incidents ont interrompu la progression du cortège, qui n’avait pas encore passé le pont, et provoqué l’arrivée de CRS en renfort. Selon France Info, 300 personnes cagoulées ont perturbé le cortège qui avait rassemblé 60 000 manifestants, selon les chiffres de la CGT. Lors de la mobilisation précédente, le 9 avril, les syndicats avaient recensé 110 000 manifestants.

La préfecture de police annonce par ailleurs que deux policiers ont été blessés dans les affrontements qui ont éclaté dans la capitale. L’un des deux agents serait par ailleurs en état « d’urgence absolue », selon un message posté sur Twitter.

Une Porsche incendiée à Nantes

En Loire-Atlantique, il a fallu attendre dix minutes après le départ de la manifestation pour voir apparaître des jeunes cagoulés au sein du cortège qui rassemblait 8 500 personnes selon la police et plus de 20 000 selon les syndicats. Dans un ballet devenu presque courant dans la cité des bords de Loire, les forces de l’ordre ont répliqué avec des grenades lacrymogènes face aux manifestants qui criaient « Nique la BAC » et « Tout le monde déteste la police ».

Et si les organisateurs avaient pris l’option d’éviter au maximum l’hypercentre de la ville pour limiter les débordements, ces derniers ont bel et bien eu lieu. Un groupe s’est notamment dirigé vers la préfecture de Loire-Atlantique, où de nouveaux échanges de projectiles ont lieu avec les forces de l’ordre et où une Porsche de couleur grise a été incendiée, dégageant une épaisse fumée noire.

Une bombe artisanale lancée contre les CRS à Rennes 

Même constat en Bretagne où la ville de Rennes a également été prise d’assaut par certains manifestants marginalisés. Des affrontements ont éclaté à la mi-journée à l’issue de la manifestation contre la loi Travail alors que les forces de l’ordre ont chargé les casseurs à grand renfort de gaz lacrymogènes.

La manifestation organisée dans le calme par les syndicats s’était ébranlée vers 11 heures mais des groupes incontrôlés se sont dirigés vers le centre historique à l’heure de la dispersion. Ces dernières semaines, des incidents similaires se sont déjà produits dans la capitale bretonne au cours d’autres défilés contre la réforme du droit du travail.

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