La bévue qui pourrait coûter cher à la rue de la Monnaie

Les vestiges du moulin Saint-Pierre avaient été mis au jour récemment grâce à l’expertise de la Renaissance du Lille-Ancien. Plus de la moitié de l’épaisseur de la voûte sous laquelle coule le canal Saint-Pierre aurait disparu. Ce sont les archéologues de l’INRAP (1) qui ont découvert l’étendue des dégâts en commençant il y a une semaine la fouille du site.

« 
J’ai aussitôt prévenu la ville
 », explique Véronique Stievenart, architecte aux Batiments de France, qui a été pour le moins stupéfaite de découvrir les faits par hasard en se promenant dans le Vieux-Lille. Selon nos informations, l’entreprise intervenant sur le réseau du gaz n’a pas été contrairement à celle qui assure le chantier de l’eau alertée de la présence de ces vestiges de l’histoire. Du coup, dans le secteur, on s’interroge pour savoir si la rue ne risque pas de s’effondrer : «
 Je ne peux pas le dire mais c’est désormais la question qu’il faut se poser
 », estime Véronique Stievenart. « 
On peut avoir des craintes, pense aussi de son côté le président de la RLA, Jean-Yves Mereau. Tous les jours, des dizaines de camions de livraison empruntent la rue de la Monnaie. » Du béton a certes été coulé pour effacer les dégâts. Mais sera-ce suffisant ‘ D’aucuns jugent, en effet, que l’opération pourrait juste être aussi efficace que de badigeonner du mercurochrome sur une jambe de bois.

1. Institut national de recherche et d’archéologie préventives.