En direct , manifestations tendues contre le projet de loi travail

En direct , manifestations tendues contre le projet de loi travail

Bonjour, a-t-on une idée du nombre de manifestant(e)s à Paris Merci pour votre liveJulesà 15:39

Bonjour Jules,

Pour l’instant, nous n’avons aucun chiffre au niveau national, ils devraient arriver dans la soirée. 

Pendant un affrontement entre manifestants et membres des forces de l’ordre sur le défilé lyonnais (Philipe Desmazes/AFP).

A Paris, l’ambiance s’est un peu calmée, mais la tension reste latente. Les slogans en tête de cortège sont toujours virulents mais plus rares. La manifestation avance doucement, plus que les précédentes.

Appels à la grève générale à Paris :

A Paris, dans les groupes de manifestants habillés en noir ou en treillis, le foulard remonté jusqu’aux yeux, il ne fait pas bon être journaliste, encore moins de prendre des photos. Les slogans sont repris : « Paris, debout, soulève-toi ! » ou « Flic, maton ou militaire, qu’est-ce qu’on f’rait pas pour un salaire ! » le tout ponctué de « Tout le monde déteste la police ! »

Dans le cortège parisien (Pierre Bouvier/LE MONDE).

Ambiance tendue dans le cortège parisien : 

A Paris, une manifestante, Monique, 62 ans, qui a assisté aux trois autres mobilisations contre la loi travail, est surprise par le dispositif policier en tête de cortège et sur les abords. « Ils encadrent vraiment les manifestants. Il y a beaucoup plus de policiers en civil que d’habitude », remarque-t-elle, conseillant aux jeunes manifestants de ne pas aller au conflit et de poursuivre la manifestation dans le calme.  

En tête de cortège, on trouve les non-officiels, rattachés à aucun syndicat. Certains ont le visage dissimulé par des foulards ou des cagoules. Leurs slogans sont tous à destination des forces de l’ordre. « Police partout, justice nulle part ! », « Tout le monde déteste la police ! », « Nous vivons dans un Etat policier ! », en passant par « A bas l’Etat, les flics et les patrons ! » Des explosions de pétards émaillent le parcours de la manifestation. Quatre ont déjà retenti. Le cortège en tête de la manifestation s’arrête régulièrement, peu de temps, avant de reprendre, toujours dans une ambiance hostile aux forces de l’ordre.

Dans le cortège parisien, un petit groupe « Saint-Ouen debout » est venu avec quelques panneaux. Extraits.

– Antoine, 63 ans, est syndiqué à SUD, mais il a voulu venir sous le nom « Saint-Ouen debout » : « On a commencé à se parler, tous ensemble, et pour moi le syndicalisme n’a rien à voir avec ça. » 

– Morgane, 28 ans, ingénieur au chômage : « C’est aussi que certains ne sont affiliés à rien. Moi par exemple, je suis avec Saint-Ouen debout, mais je suis surtout là en mon nom. 

– Akim, 32 ans, enseignant :  » Moi, j’ai un syndicat, mais j’ai préféré venir avec Saint-Ouen debout. C’est plus ouvert. C’est un mouvement citoyen. Il n’y a pas de hiérarchie étouffante. Et c’est aussi plus représentatif. »

Nos journalistes interviewent en direct les manifestants dans le cortège parisien : 

A Paris, le cortège avance de nouveau dans le calme ; les policiers essaient de fractionner la foule pour éviter les tensions et isoler les perturbateurs : 

A Paris, le cortège est toujours à l’arrêt boulevard Arago : 

En tête de cortège, l’ambiance est tendue. Les silences sont ponctués de slogans virulents envers les forces de l’ordre. Ces dernières ont rabattu leurs visières, avant de prendre la route vers la place de la Nation. Ce sont désormais les CRS qui sont en tête du cortège pour contenir les manifestants.

A Paris, les policiers disposent d’un drone pour survoler le cortège : 

A Paris, l’ambiance se tend :

Le cortège parisien est à l’arrêt, en raison de la présence de casseurs, selon une source policière. Ils ont un drone qui survole la manifestation.

Le long du cortège, des militants de Nuit debout distribuent des tracts qui rappelant que ce soir a lieu une « AG exceptionnelle », avec prise de parole et échanges avec les leaders syndicaux. Les tracteurs sont confiants, et parlent d’occuper la place de la République non stop jusqu’au 1er mai.

Voici quelques éléments recueillis par nos six journalistes sur place (Marc Bettinelli, Cécile Bouanchaud, Pierre Bouvier, Violaine Morin, Eric Nunès et Camille Romano) : 

Le cortège est organisé en deux parties. D’un côté, les officiels, les syndicats ayant appelé à manifester, et devant, des jeunes sans encadrement si ce n’est un cordon de policiers (pas des CRS). Des jeunes aux visages dissimulés sous des cagoules appellent au « blocage général ». Ils scandent : « Métro On bloque ! RER On bloque ! Travail On bloque ! Commico On bloque ! »

A Marseille, cet après-midi (Bertrand Langlois/AFP).

On a des premières estimations du nombre de manifestants au niveau national Raphà 13:52

Bonjour Raph,

Nous n’avons pas encore d’estimations au niveau national, les chiffres tombent en général en début de soirée. 

Bonjour, où suivre votre direct vidéo Merciromainà 14:36

Bonjour Romain,

Vous pouvez suivre notre direct ici : 

Sur le défilé lyonnais (Robert Pratta/Reuters).

A Paris, le cortège avance en direction de Nation :

A Nanterre, faible mobilisation des étudiants, encore en vacances :

Sélection de slogans, à Paris : 

Sur le défilé marseillais (Bertrand Langlois / AFP).

Nuit debout

A Paris, les militants Nuit debout sont venus chacun sous leur bannière à la manif du 28 avril. En tête de cortège, un « pink bloc » agite des banderoles pour revendiquer les identités queer, gay et lesbiennes. Trois militantes de 23 ans qui refusent de donner leur nom expliquent : « On est à la commission LGBTQ de la Nuit debout , mais on a des revendications spécifiques, on subit des oppressions spécifiques. Du coup, aujourd’hui, on est venues sous cette identité-là, dans le cadre de la lutte contre la loi travail, ça a plus de sens pour nous. »

Pendant des affrontements entre manifestants et membres des forces de l’ordre à Nantes (Stéphane Mahé / Reuters).

Affrontements à Rennes :

Des affrontements ont éclaté jeudi à la mi-journée à Rennes à l’issue de la manifestation contre la loi travail. Des jeunes ont tenté de gagner le centre historique bloqué par les forces de l’ordre. A grands renforts de gaz lacrymogènes, les forces de l’ordre ont chargé les manifestants qui leur lançaient des projectiles dans une rue conduisant à la place du Parlement de Bretagne, au c’ur du centre historique.

A Marseille. (AFP / Bertrand Langlois)

Six de nos journalistes sont présents dans le cortège parisien : 

A Marseille, jeudi matin. (AP Photo/Claude Paris)

A Marseille, jeudi matin. (AP Photo/Claude Paris)

Les accès à la ville du Havre étaient bloqués dans la matinée par plusieurs centaines de syndicalistes, en prélude à la manifestation qui doit traverser la ville contre la réforme du code du travail. Plusieurs centaines de manifestants, notamment des dockers, tenaient les barrages.

La préfecture de Seine-Maritime a également fait état de blocages pour les accès à l’autoroute 131 (A131), en direction de Rouen, et à l’A29, en direction de Caen via le pont de Normandie. Selon la police, les syndicats ont prévu de lever les barrages à l’heure du début de la manifestation, qui doit relier la chambre de commerce et d’industrie à l’hôtel de ville. Les syndicats avaient déjà bloqué les accès au Havre lors de la précédente journée de mobilisation contre la loi travail, le 31 mars.

Les préfectures font état d’une poignée de lycées bloqués, totalement ou partiellement, à travers le pays : cinq à Nantes, cinq dans l’académie d’Aix-Marseille, cinq à Lyon, et un à Strasbourg, où des blocages d’établissement étaient prévus à la mi-journée pour « inciter » les jeunes à se joindre à la manifestation, selon Colin Jude, porte-parole du syndicat étudiants UNEF dans ce département.

Plusieurs zones sont encore en vacances scolaires : Paris, Toulouse et Montpellier. Les lycées y sont fermés et les universités sont en période de vacances (pour les révisions) ou d’examens. Dans la capitale, où la manifestation contre la loi travail partira à 14 heures, les organisations lycéennes et étudiantes n’avaient pas prévu d’actions particulières en matinée.

A Nantes, jeudi midi. (photo Reuters / Stéphane Mahé)

A Nantes, jeudi midi. (photo Reuters / Stéphane Mahé)

Des échauffourées ont éclaté jeudi matin entre forces de l’ordre et manifestants près de Paris et à Nantes, dans le cadre de la journée de mobilisation contre la loi travail.

En banlieue parisienne, entre 60 et 100 jeunes, qualifiés d' »anarchistes » par la police, s’étaient regroupés vers 6 h 30 à Gennevilliers pour tenter de bloquer le plus important port fluvial de la région parisienne. Ils ont incendié des pneus, avant de prendre le métro en direction de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), pour essayer cette fois de bloquer le dépôt de bus, toujours selon la police. C’est là qu’ont éclaté les échauffourées qui ont débouché sur deux gardes à vue, une pour violences et l’autre pour port d’un couteau. Un membre des forces de l’ordre a été légèrement blessé. 

Le groupe comptait des étudiants, selon les comptes Twitter des organisations syndicales étudiantes. L’action a été revendiquée par l’assemblée générale interprofessionnelle de Saint-Denis, composée d' »étudiants, de chômeurs et de salariés », « déterminés à obtenir le retrait de la loi travail ».

A Nantes, un groupe de manifestants a lancé divers projectiles (cailloux, peinture, fumigènes) en direction des forces de l’ordre, qui bloquaient les accès au centre-ville à l’aide d’un camion lanceur d’eau et ont répliqué avec des grenades lacrymogènes. La brigade anticriminalité (BAC) a ensuite chargé cours Saint-Pierre, interpellant au moins une manifestante, traînée au sol sur plusieurs mètres. Des Abribus et une caméra de vidéosurveillance ont été détruits. 

Dans le centre-ville, des commerces, mais aussi des établissements bancaires et des agences d’intérim arborent des panneaux de bois, pour protéger leurs vitrines après les dégradations commises lors des précédentes manifestations.

Au Havre, jeudi matin. (photo AFP / Charly Triballeau)

Au Havre, jeudi matin. (photo AFP / Charly Triballeau)

Le point sur les manifestations en France : 

A Paris : la manifestation partira de Denfert-Rochereau à 14 heures en direction de la place de la Nation. En Ile-de-France, une centaine de jeunes ont tenté de bloquer le port de Gennevilliers puis un dépôt de bus à Saint-Denis. En régions : les défilés ont commencé dans la matinée. A Marseille, plusieurs milliers de personnes, enseignants, métallos, dockers, intermittents du spectacle ont foulé la Canebière. Des militants de Nuit debout appelaient les manifestants à « ne pas rentrer » chez eux. A Nantes, entre 8 000 et 9 000 personnes ont manifesté, selon la police, l’intersyndicale avance le chiffre de 20 000. Des heurts ont opposé policiers et jeunes, comme à Lyon.

Après deux mois de contestation et trois journées de mobilisation, celle de jeudi apparaît comme un test pour mesurer la détermination des opposants au projet de loi. Cette journée sera suivie d’un 1er mai également focalisé sur le projet de loi.

Pour en savoir plus sur les raisons de la mobilisation de jeudi, lire nos explications :

Salariés, étudiants et lycéens sont appelés à descendre dans la rue, jeudi, contre le projet de loi de la ministre du travail, Myriam El Khomri. L’appel a été lancé par sept syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL avec un seul mot d’ordre : le retrait d’une réforme qu’ils jugent trop favorable aux employeurs, et facteur de précarité pour les salariés, notamment les jeunes.

Bonjour. Bienvenue sur ce live, consacré à la quatrième journée de mobilisation contre la loi travail.

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