Attentat de Nice, Ne pas s’habituer

Attentat de Nice, Ne pas s'habituer

Tout ça, c’est la mort. La mort qui s’abat sur des gens comme vous et moi, pas plus courageux, pas plus héroïques, mais pas plus mauvais non plus, et pas moins méritants, dans cette vie où il faut bien se faire un chemin.

Un jour, ça tombe sur eux. Et partout dans le monde, ce sont les mêmes. À Paris en 1995, à New York en 2001, à Londres en 2005, à Marrakech en 2011, à Tunis, à Bruxelles et à Paris encore l’an dernier, à Nice aujourd’hui’ Les mêmes larmes. Les mêmes regards perdus, les mêmes cris. Les mêmes enfants morts. L’insoutenable idée d’un enfant mort est aussi inacceptable ici qu’à Bagdad, à Alep, ou à Sanaa.

Ne pas s’habituer à l’indécence qui revient chaque fois un peu plus vite, mine de rien, chez des gens à qui on confie nos budgets, nos institutions, à qui on demande de nous protéger et de bâtir encore et encore notre société, mais aussi de respecter nos peines.

Le terrorisme a des racines rampantes, si loin et si près de chez nous. Partout dans le monde, il fait son lit sur le mépris, sur les inégalités, sur le rejet. Voilà ce qu’il faut refuser. Voilà ce qui mène à la folie. En un mot, il faut s’aimer.

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