Xavier Bertrand sur l’arrivée de Safran dans l’Amandinois , En janvier nous étions sortis du jeu

Xavier Bertrand sur l'arrivée de Safran dans l'Amandinois ,  En janvier nous étions sortis du jeu

Quel rôle a eu la Région dans le choix de l’implantation en Hauts de France

« Le 5 janvier, au matin, au lendemain de mon élection, c’est le premier dossier que j’ai traité. J’ai eu mon premier rendez-vous téléphonique avec les dirigeants de Safran et d’Air France-KLM. Nous étions sortis du jeu. La Vendée allait obtenir l’implantation, notamment parce que nous n’étions pas compétitifs fiscalement. Pas la Région, mais les territoires. Je leur ai dit : Laissez-nous vous faire une proposition».

Laquelle

« Il y avait trois sites potentiels. Un en Picardie et deux dans le Valenciennois. Mais nous nous sommes vite aperçus que Safran avait une préférence pour Sars-et-Rosière, sur la communauté d’agglomération d’Alain Bocquet. Même si nous ne partageons pas les mêmes idées, il n’a pas été question de ne pas travailler ensemble pour ces raisons. Nous avons beaucoup uvré avec son cabinet et moi-même en direct avec Alain Bocquet. »

Quelle a été votre proposition

« Une aide d’un million d’euros. 800 000 euros en aide en investissement. »

Remboursable

« Non remboursable. Et 200 000 euros pour la formation. Une soixantaine de personnes de Vallourec, qui traverse des difficultés, sont concernées. »

Voulez-vous dire que la Région a fait basculer la balance

« La Région et la communauté d’agglomération de la porte du Hainaut, qui apporte aussi une aide. C’est à eux de vous communiquer le montant. Mais cela prouve en effet que si ce sont les entreprises qui créent des emplois, les politiques ne sont pas impuissants. Nous avons aussi beaucoup travaillé avec les services d’Emmanuel Macron et j’ai aussi moi-même abordé le sujet à plusieurs reprises avec lui en direct. Je lui ai d’ailleurs fait une proposition dont j’attends une réponse dans les quinze jours d’un traitement global des dossiers économiques des Hauts de France. Une méthode originale, signe d’un nouveau travail en commun entre l’État et les Hauts de France sur la question de l’emploi au sujet de laquelle je refuse toute approche politicienne. Cela prouve enfin qu’on ne peut pas tout miser sur la transition énergétique et le numérique même si c’est essentiel. Je crois encore à l’industrie. »

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