Wizernes, Coupe de France un footballeur en garde à vue un autre à l’hôpital

Wizernes, Coupe de France un footballeur en garde à vue un autre à l'hôpital

Il ne restait plus que quelques minutes à jouer dans ce match du premier tour de la Coupe de France. Les footballeurs visiteurs de l’US Saint-Quentin-Blessy menaient largement et logiquement au score (3-0) face aux hôtes du FC Wizernes. Un tacle trop appuyé aurait alors fait basculer la rencontre dans la confusion la plus totale.

Le ton est monté entre les joueurs sur le terrain, le public a envahi la pelouse, l’arbitre a interrompu la rencontre, un joueur Wizernois de 27 ans a été évacué à l’hôpital par les sapeurs-pompiers et un joueur de Saint-Quentin de 38 ans a passé la nuit au poste de police.

Sa garde à vue a été levée hier après-midi pour permettre aux policiers de mener des investigations supplémentaires. «
Le mis en cause reconnaît des violences, mais qui ne sont pas concordantes avec les différents témoignages recueillis
», explique la substitut du procureur de la République, Élodie Buguel. D’autres auditions seront donc menées dans les heures suivantes pour tenter de définir les responsabilités des uns et des autres.

La victime, elle, était toujours hospitalisée hier soir. Après plusieurs épisodes de perte de connaissance, ses blessures sont considérées comme «
sérieuses
», mais ses jours ne sont pas en danger.

Le président de l’US Saint-Quentin-Blessy, Alain Facon, déplore le comportement de son joueur. Mais pour lui, le principal fautif de ce chaos, c’est l’arbitrage. «
Trop de fautes n’ont pas été sifflées. Les arbitres ont laissé dégénérer la rencontre et ils ont récolté ce qu’ils ont semé.
»

La commission de discipline de la ligue Nord Pas-de-Calais de football appréciera. Elle se penchera sur ce cas jugé «
grave
», vendredi.Alain Facon espère que son club ne sera pas éliminé de la compétition et sera autorisé à jouer le deuxième tour, dont le tirage au sort aura lieu mercredi. De son côté, le FC Wizernes (*) risque également des sanctions pour avoir laissé le public envahir le terrain.

(*) Le président du club, Stéphane Patout, n’a pas donné suite à notre sollicitation, hier.

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