Wallers , la patronne refuse de servir un whisky deux frères saccagent son bar à coup de matraques

Wallers , la patronne refuse de servir un whisky deux frères saccagent son bar à coup de matraques

La patronne du café connaît bien les frères L. Comme d’ailleurs de nombreux habitants d’Arenberg. «
La vie là-bas est souvent plus calme quand ils sont détenus. Les incendies de voiture et les cambriolages diminuent
», constate d’ailleurs le vice-procureur Ludovic Duprey.

Ils ont tout cassé à coup de matraques

Le dimanche 10 avril, c’était jour de Paris-Roubaix. Comme tous les ans (elle tient le café depuis 44 ans), la patronne a installé un écran géant pour que ses clients puissent suivre l’épreuve. Vers 19 h 30, l’un des frères pénètre dans son établissement pour prendre un verre. Parce qu’il est éméché, elle refuse de lui verser le whisky demandé. Il lui promet alors de revenir et de tout casser. Ce qu’il fera un peu plus tard accompagné de l’un de ses frères (ils sont cinq dans la famille). «
Je n’ai jamais vu ça de ma vie
», raconte la cafetière avec le recul. Les deux frères ont littéralement saccagé son bar en cassant tout à coup de matraques. Un monsieur de 68 ans qui s’est approché pour leur demander de se calmer a été jeté à terre et battu. Il est aujourd’hui encore hospitalisé. Un autre client a aussi été malmené et s’en sort avec trois jours d’interruption temporaire de travail.

Vers la cour d’assises

Mercredi au tribunal de Valenciennes, les deux frères ont été présentés en comparution immédiate mais ils n’ont pas pu être jugés. D’abord parce que toutes les parties civiles (et notamment la patronne du bar) n’avaient pas été prévenues. Mais aussi parce que l’état de santé du sexagénaire n’est pas stabilisé. «
Mon client est toujours à l’hôpital. Il a un caillot de sang dans le cerveau. Il a perdu l’audition et il ne voit presque plus d’un il
», a relevé Magali Grillet, son avocat qui s’est interrogée sur la qualification des faits. En effet, selon l’état de son client, cette affaire doit être jugée soit par un tribunal correctionnel soit par une cour d’assises.

Les magistrats ont donc décidé du renvoi du procès au 27 mai à moins qu’ici là, le médecin légiste mandaté pour une nouvelle expertise ne détermine une infirmité permanente. Ça sera alors l’ouverture d’une instruction et un renvoi aux assises. En attendant, vu le casier des deux frères, ils ont été envoyés en détention préventive. En raison aussi «
du risque de réitération
», a justifié le président Steimer. Les plaidoiries de leurs deux avocats et l’argument qu’ils ont tous les deux un travail et sont soutien de famille n’ont pas porté.

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