Vol EgyptAir , des débris localisés au large de la Crète l’attentat envisagé

Vol EgyptAir , des débris localisés au large de la Crète l'attentat envisagé

Comment expliquer la soudaine disparition de l’Airbus A320 «
Aucune hypothèse n’est écartée, aucune n’est privilégiée
», a déclaré le président français François Hollande, en évoquant un « accident » ou un possible acte « terroriste ». Le parquet de Paris a ouvert une enquête en flagrance confiée à la gendarmerie, le vol ayant décollé de Paris. Un acte terroriste semble toutefois « plus probable » qu’une défaillance technique, selon le ministre égyptien de l’Aviation civile, Chérif Fathy.

L’appareil s’est abîmé au large de l’île grecque de Karpathos, entre Rhodes et la Crète, «
alors qu’il se trouvait dans l’espace aérien égyptien
», a indiqué à l’AFP une source de l’aviation civile grecque. Il a disparu des radars grecs «
vers 0 h 29 GMT (3 h 29 locales)
», a-t-elle ajouté.

Des débris de l’appareil ont été localisés au large de la Crète, selon l’armée grecque citée par l’AFP. Des sources militaires indiquaient peu avant à Reuters que la frégate grecque envoyée sur le lieu supposé de l’accident à la recherches de débris a localisé deux grands morceaux de plastique blanc et rouge flottant sur la mer, à environ 370 kilomètres au sud de la Crète. Il s’agit de la zone où un signal de transpondeur a été émis, selon ces mêmes sources. La télévision grecque annonce également que des débris de l’appareil ont été retrouvés.

Trente Égyptiens, quinze Français

L’appareil transportait 56 passagers, dont un petit garçon et deux bébés, ainsi que sept membres d’équipage et trois officiers de sécurité, selon la compagnie nationale égyptienne. Trente Égyptiens, quinze Français, un Britannique, un Canadien, un Belge, un Portugais, un Algérien, un Soudanais, un Tchadien, deux Irakiens, un Saoudien et un Koweïtien se trouvaient à bord.

Le pilote n’avait signalé « aucun problème » aux contrôleurs aériens grecs lors de sa dernière conversation «
à peu près 0 h 05 GMT
», selon l’aviation civile grecque. Il était même «
de bonne humeur et a remercié ses interlocuteurs en grec
», son chef Constantin Litzerakos.

À 0 h 37 (GMT), l’avion, qui se trouvait à une altitude de 37 000 pieds (plus de 11 200 m), «
a effectué un virage de 90 degrés à gauche puis de 360 degrés à droite en chutant de 37 000 à 15 000 pieds
» avant de disparaître des radars, a indiqué le ministre grec de la Défense, Panos Kammenos. Des médias grecs ont indiqué qu’un bateau naviguant dans la zone aurait vu une boule de feu dans le ciel, une information qui n’a pas été confirmée officiellement.

Le ministre égyptien Sameh Choukry «
a reçu ce (jeudi) matin du ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault un message dans lequel il exprimait ses condoléances pour le crash de l’avion et, en retour, M. Choukry a fait part de ses condoléances au ministre français pour les victimes françaises
», lit-on dans le communiqué, premier texte officiel, laissant supposer que le crash, au large d’une île grecque, a fait des morts.

Dans l’aérogare des arrivées de l’aéroport du Caire, tout était calme dans la matinée, a rapporté un journaliste de l’AFP, les familles des passagers ayant probablement été immédiatement isolées dans une pièce à l’écart. Le vol MS804 n’était pas mentionné sur les tableaux électroniques des arrivées.

Le président français Francois Hollande s’est entretenu en début de matinée avec son homologue égyptien Abdel Fatah al-Sissi, évoquant une «
coopération étroite pour établir le plus vite possible les circonstances de cette disparition
», selon l’Élysée. François Hollande a en outre présidé une réunion de crise à l’Élysée tandis que des cellules de crise étaient mises en place au ministère des Affaires étrangères et à l’aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle.

Un contexte difficile en Égypte

Cette disparition intervient dans un contexte difficile en Égypte, un peu plus de six mois après l’explosion, le 31 octobre, d’une bombe à bord d’un Airbus A321 transportant des touristes russes peu après son décollage de la station balnéaire de Charm el-Cheikh, dans le sud-est de l’Égypte, tuant ses 224 occupants. L’attentat a été revendiqué par la branche égyptienne du groupe jihadiste État islamique (EI), qui multiplie en Égypte attentats et attaques.

Et, le 29 mars, un pirate de l’air « psychologiquement instable » avait détourné vers Chypre un avion EgyptAir qui avait décollé d’Alexandrie et transportait 55 passagers. À l’arrivée à l’aéroport chypriote de Larnaca, l’homme avait libéré une grande partie des passagers, puis s’était rendu sans heurts au bout de six heures de négociations.

Sur Twitter

An informed source at EGYPTAIR reported that EGYPTAIR Flight No MS 804 has lost communication with radar tracking system at 02:45 (CLT)

‘ EGYPTAIR (@EGYPTAIR) May 19, 2016

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