Viol d’une migrante dans la jungle de Calais , l’examen confirme l’agression
Le médecin légiste qui l’a examinée confirme que cette Érythréenne de 16 ans a été victime d’une agression sexuelle. Les faits se seraient produits dans la nuit de samedi à dimanche, alors qu’elle se trouvait dans une tente, au sein du bidonville : «
Un homme s’est introduit dans sa tente et l’a obligée à avoir des rapports sexuels
», a expliqué lundi soir le procureur de Boulogne-sur-Mer Pascal Marconville.
Il précise que la jeune fille, bien qu’ «
apeurée
», a pu donner un prénom aux enquêteurs : «
Elle le connaît plus ou moins. Nous l’avons confiée à une association en qui elle a confiance, et qui l’a mise en sécurité.
» Les investigations menées par le commissariat de Calais n’ont pas encore permis de procéder à l’interpellation du suspect. Selon le procureur, «
il faudra interpeller la bonne personne tout de suite, agir à bon escient et vite
».
Agressions lors des tentatives de passage
Richard Matis, membre de Gynécologie sans frontières, rappelle que «
dans tous les camps de déplacés et de réfugiés, il y a des violences faites aux femmes
». L’association, présente à Calais depuis novembre dernier, est particulièrement attentive à cette problématique : «
Certains femmes subissent des violences sur place, mais aussi pendant le voyage qui les mène à Calais, ou la nuit, lors des tentatives de passage, lorsqu’elles n’ont pas réussi à passer et qu’elles reviennent au camp. Plusieurs d’entre elles nous demandent des préservatifs féminins, qu’elles portent pour se préserver d’une grossesse ou d’une maladie.
» Selon Richard Matis, les femmes représenteraient 10 % de la population migrante présente à Calais.