Victime d’une inondation l’imprimerie Adlis de Templemars tente de sortir la tête de l’eau

Victime d'une inondation l'imprimerie Adlis de Templemars tente de sortir la tête de l'eau

Dans la nuit de dimanche à lundi, la toiture de l’atelier de l’imprimerie Adlis, située dans le parc d’activités de Templemars, s’est effondrée. Ce sinistre est lié aux fortes pluies qui ont touché la métropole lilloise pendant l’après-midi, même si rien ne pouvait laisser présager de tels dégâts. «
C’est un bâtiment qui a vingt-deux ans, et n’a jamais connu de souci de ce genre
», souligne Philippe Hourdain, président d’Adlis, premier sur les lieux lundi matin… En s’écroulant, la toiture a détruit une imprimante numérique. Les tonnes d’eau qui se sont abattues dans le bâtiment ont endommagé une autre machine et beaucoup de marchandises dont des bobines de papier et des commandes en attente d’expédition.

Un trou d’environ 30 m2 dans le toit

Lundi, la grande majorité de la trentaine de salariés de l’entreprise ont passé la journée à nettoyer les dégâts et tenter de remettre l’outil de travail en marche. «
Il n’y a pas de chômage technique, souligne Philippe Hourdain. Tous ceux dont les postes de travail sont saufs sont au boulot, et la plupart des autres aident à remettre l’atelier en état
». Et il y a de quoi faire : un trou d’environ 30 m2 laisse passer la lumière au milieu de la toiture de l’imprimerie. Cables et tuyaux ont été arrachés, et des tonnes d’eau ont envahi les lieux au moment de l’accident.

Pour Philippe Hourdain, ce sinistre est une catastrophe. « La toiture a cédé au dessus d’une imprimante numérique dernier cri qui vaut 550 000 . Elle est détruite. L’eau a également endommagé une autre machine d’une valeur de 150 000 . Rien n’a pu être redémarré. » Philippe Hourdain ne comprend pas comment l’eau a pu autant s’amonceler sur la toiture au point de la faire céder et de vriller une poutre maîtresse en acier. Outre les dégâts sur les machines, l’eau a également touché de la marchandise et notamment des bobines de papier et des commandes prêtes à être expédiées. « On ne sait pas ce qui pourra être réparable et ce qui ne l’est pas. » De grosses machines ont été mises en place pour assécher les lieux, des experts sont passés pour les assurances, mais aussi pour voir ce qu’il est possible de faire pour tenter de remettre en tension le bâtiment et ensuite, machine après machine.

Un quart de l’atelier est inutilisable

«
Heureusement, l’informatique n’a pas été touchée, et on est très bien assurés
», tente de positiver le patron. Il est désormais certain qu’une partie du bâtiment devra subir d’importants travaux : trois grosses fissures sont apparues depuis dimanche, et une intervention est programmée dès que les outils de production auront été déplacés. Sur les quelque 1400 m2 de l’atelier, près d’un quart seront sans doute inutilisables durablement. Malgré tout, Philippe Hourdain se veut optimiste : «
Tout le monde est sur le pont, on va redémarrer
».

Le bac et la fête des mères à l’eau…

L’un des principaux soucis de Philippe Hourdain concerne les commandes qui étaient prêtes à partir et que l’eau a endommagé. Dans certains cas, ce sont d’authentiques catastrophes qui s’annoncent. Adlis avait en effet gagné le marché de l’impression de tous les diplômes du baccalauréat de Côte d’Ivoire… Et tous les documents sont gorgés d’eau. Par ailleurs, des centaines d’albums photos commandés pour la fête des mères et réalisés à Templemars étaient sur le départ. Dimanche, il y aura des déçus.

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