Une des  filles de Chibok  enlevées par Boko Haram retrouvée au Nigeria

Une des  filles de Chibok  enlevées par Boko Haram retrouvée au Nigeria

Le Monde.fr avec AFP

Le 18.05.2016 à 15h03

Mis à jour le 18.05.2016 à 15h19

Le 30 avril 2014, des femmes manifestent à Abuja, la capitale du Nigeria, pour réclamer le retour des 219 lycéennes enlevées par Boko Haram à Chibok.
Crédits : AFOLABI SOTUNDE / REUTERS

Pour la première fois, une des 219 lycéennes enlevées en 2014 à Chibok, dans le nord-est du Nigeria, par les islamistes de Boko Haram, a été retrouvée saine et sauve, ont annoncé des responsables locaux d’associations.

Amina Ali Darsha Nkeki récoltait du bois à Kulakaisa, à la lisière de la forêt de Sambisa, dans l’Etat de Borno (nord-est du Nigeria), quand elle a croisé la route d’un des vigiles qui assistent les militaires nigérians, mardi 17 mai. Elle tenait un bébé, d’après plusieurs témoignages.

D’après l’un des chefs de la communauté de Chibok, l’adolescente « a retrouvé ses parents, qui l’ont identifiée, avant d’être amenée dans une base militaire à Damboa ». Elle était âgée de 17 ans au moment de son enlèvement, le 14 avril 2014. Originaire de Mbalala, elle se rendait à Chibok pour passer des examens scolaires lorsqu’elle a été kidnappée.

D’autres jeunes filles de Chibok se trouveraient encore dans la forêt de Sambisa. La zone, où patrouille l’armée nigériane depuis plusieurs semaines, est l’un des derniers bastions de Boko Haram.

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Preuve de vie

Une vidéo, qui a permis d’établir que certaines des jeunes filles enlevées étaient toujours en vie, avait été diffusée en avril, la première depuis celle présentée par Boko Haram en mai 2014. Selon les informations dont dispose l’AFP, des islamistes auraient pris contact mi-janvier avec le gouvernement pour négocier un possible échange de prisonniers. Le gouvernement ayant demandé une « preuve de vie », il aurait d’abord reçu cinq photos de certaines des otages, puis cette vidéo.

L’enlèvement des « filles de Chibok » avait soulevé une vague mondiale d’émotion et d’indignation sous le slogan « Bring back our girls ». Depuis 2009, Boko Haram est tenu responsable de la mort de plus de 20 000 personnes et de l’enlèvement d’au moins 2 000 autres. Le conflit au Nigeria a fait plus de 2,6 millions de déplacés.

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