Un chauffeur routier de Méricourt en lice pour représenter la région
Son objectif professionnel n’a jamais fait le moindre doute dans son esprit. Dès son plus jeune âge, il se voyait au volant d’un poids lourd. Lorsqu’on lui demande les origines de sa passion, il répond fièrement que son père était «
déjà dans la profession et que ce virus se transmet souvent de père en fils
» précisant que, pendant son enfance, son père l’emmenait dans la cabine.
Comme ce désir de carrière professionnelle ne l’a jamais lâché. Il a profité de son service militaire pour passer son permis poids lourd. Une fois son service fini il a souhaité poursuivre avec un contrat de qualification en vue d’obtenir le permis de catégorie supérieure : le super lourd.
C’est au sein de l’entreprise de transport Bray, de Méricourt qu’il a signé un contrat de qualification afin de se donner les moyens d’y parvenir. C’était entre 1998 et 2000. Dès la fin de son contrat, il a été embauché par son entreprise formatrice. 16 ans plus tard, il y travaille toujours en tant que chauffeur longue distance et de s’enorgueillir de ne jamais avoir eu d’accident.
Une passion de tous les jours
Anthony est motivé par son métier, et la part d’inconnu qui y est associée. «
Lorsque je pars à travers la France au volant de mon camion, je ne sais jamais si je vais rentrer le soir, c’est un aspect du métier qui en fait son charme. » reconnaît Anthony.
Passionné par son métier, il a accepté de s’inscrire à ce concours. Le chauffeur qui a fait toute sa carrière de chauffeur au sein de l’entreprise Bray a répondu favorablement à la demande de son patron, David Bray. «
C’est un challenge personnel que je me suis lancé
» explique le chauffeur. «
Ce concours n’est pas à proprement parler un objectif mais plutôt une façon de me jauger et de voir quels sont mes points forts et éventuelles faiblesses, poursuit-il, et de plus si je finis premier régional ce sera déjà un beau résultat.
»
Des conditions de travail qui s’améliorent
Il se réjouit des évolutions de son métier. Pour lui, de nos jours, cela devient un véritable plaisir de conduire un camion. Il explique que les véhicules modernes sont équipés d’un grand confort, de nombreuses options d’aides à la conduite, comme l’ordinateur embarqué, la direction assistée, ou la boîte de vitesse entièrement automatique.
Toutes ces améliorations sont les bienvenues à l’heure ou les chauffeurs doivent être efficaces et livrer les marchandises en bon état et dans les délais impartis. Anthony souligne une petite difficulté : l’éco-conduite. «
Tous les chauffeurs doivent être performants tout en essayant de consommer le moins de carburant possible. »
La région se cherche un champion
La deuxième édition du trophée des routiers se prépare. Ce concours voit déjà 20 candidats inscrits, tous issus d’entreprise de transport routier de la région, pour représenter leur société. Les organisateurs ont sollicité toutes les entreprises du secteur de la région. Les chauffeurs se soumettront à une série d’épreuves le 8 septembre sur le site de formation de l’Aftral pour désigner le représentant régional. Les routiers en lice seront jugés sur des critères telles que leur éco-conduite via un exercice sur simulateur, leur capacité à se placer correctement sur un quai de chargement. Une troisième épreuve de conduite sera au programme de cette journée d’examens. Tout ceci au volant d’un camion et de sa remorque.
Une place en finale nationale
Au travers de cette série d’épreuve les jurés, membre de l’Aftral, jugeront les capacités professionnelles des candidats. Les routiers actuellement inscrits pour cette date de sélection du 8 septembre s’affronteront pour décrocher leur place au concours national du 12 octobre. Un seul candidat sera retenu pour représenter sa région, les Hauts de France étant la région qui envoie le plus de candidats aux sélections. Ce concours d’ordre professionnel s’adresse uniquement à des conducteurs de poids lourds déjà en activité. Au travers de ce genre d’action, les organisateurs cherchent à valoriser les efforts faits au quotidien par la profession pour placer la prévention au c’ur de toute préoccupation. Trois axes sont au centre de toutes les attentions : la prévention routière, la santé des chauffeurs et l’environnement.