Un 1er-Mai syndical sous le signe de l’opposition à la  loi travail 

Un 1er-Mai syndical sous le signe de l'opposition à la  loi travail 

Tout comme les années précédentes, le 1er-Mai syndical destiné à célébrer la Journée internationale de solidarité des travailleurs met en lumière l’étendue des divisions entre organisations de salariés. Mais ce rituel prend, cette fois, une saveur particulière à cause du projet de loi travail dont l’examen en séance à l’Assemblée nationale débute mardi 3 mai. Celles et ceux qui s’opposent au texte devaient défiler ensemble, dimanche, à Paris. Dans le cortège, on retrouvera la CGT, FO, la FSU et Solidaires ainsi que des mouvements de jeunesse (UNEF, FIDL, UNL) qui ont déjà participé à plusieurs journées d’action contre la réforme El Khomri.

De leur côté, les organisations dites « réformistes » (CFDT, CFTC, UNSA, flanquées d’un syndicat étudiant, la FAGE) devaient organiser un « rassemblement militant » dans le 14e arrondissement autour de deux tables rondes (l’une sur les migrants, l’autre sur le projet de loi travail).

La crainte de nouveaux débordements

L’exécutif aborde sans trop d’inquiétudes ce rendez-vous, mais se garde bien de livrer le moindre pronostic sur le nombre de manifestants. « Maintenant, le débat est surtout parlementaire », indique-t-on à l’Elysée, même si on assure « respecter cette journée de mobilisation traditionnelle des organisations syndicales ».

Le risque de débordements préoccupe davantage le gouvernement. « Il va falloir gérer les effluves de la contestation, ce n’est pas si simple », prévient un conseiller de François Hollande, bon connaisseur des mouvements sociaux. L’entourage du chef de l’Etat a lu avec attention différents témoignages, relatés dans la presse, où le noyau dur de Nuit debout confesse son épuisement après un mois de mobilisation. « On les laisse se fatiguer », s’amuse le conseiller du président.

Les syndicats « contestataires », eux, ne rendent pas les armes. Solidaires continue de s’impliquer dans Nuit debout et la CGT vient de nouer des liens, ténus pour l’heure, avec le mouvement. « Il y a un intérêt à travailler en commun, confie Eric Beynel (Solidaires). On se retrouve sur de nombreux sujets. » Les opposants au projet de loi ont l’intention d’organiser un rassemblement à Paris, mardi, quelques heures avant l’ouverture des débats à l’Assemblée.

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