Tous nos sens en éveil au Jardin du Beau Pays à Marck

Tous nos sens en éveil au Jardin du Beau Pays à Marck

Un sous-bois, une clairière, un sentier exotique, une serre australienne’ Le Jardin botanique du Beau Pays, entre Marck et Oye-Plage, dans le Calaisis, est multiple. Sur un hectare de plantations, autour de la maison de la ferme familiale, se succède une vingtaine d’ambiances différentes.

Le fruit d’autant d’années de travail. Pierre Lavallée n’a pourtant que trente ans. C’est enfant, auprès de son grand-père, qu’il a commencé à aménager, patiemment, les lieux. Un challenge, raconte-t-il. La terre est particulièrement sablonneuse à trois kilomètres de la mer et soumise à des vents forts. Il use alors de toutes les techniques, comme la permaculture. Mais en refuse une tout net : les produits phytosanitaires. Et cela lui réussit.

Ici une espèce de houx de Nouvelle-Zélande, là des arbres d’Espagne, de Libye, de Turquie ou d’Argentine, ou ces plants de rhubarbe aux feuilles immenses.

Rose et cacahuète

Ici des plantes des îles Baléares, des pavots de Californie, là le désespoir du singe, du Chili, ou la rose de Shakespeare qui met notre nez en alerte. Comme cet autre arbre dont les feuilles sentent la cacahuète. Touchez cette feuille : un duvet la recouvre. Pierre Lavallée en détache une qu’on ne se lasse pas de faire glisser entre nos doigts.

Le chardon d’Himalaya a, lui, bien failli faire les frais de l’opération entretien assurée également par la mère de Pierre. «
Elle avait tendance à vouloir les arracher au début alors qu’il fait de très jolies fleurs.
» Les pruniers offrent eux des écorces de toutes les couleurs. Le sumac de Virginie, aux fleurs rouge en été, a des feuilles éclatantes à l’automne. Le jardin du Beau Pays nous fait voyager dans le monde, au fil des saisons et même remonter le temps, avec le wolemia mobilis, connu comme fossile jusqu’en 1994. Des plants sont alors retrouvés dans un lieu tenu secret.

Des cailles de Chine chassent les fourmis dans la nouvelle serre tropicale, dévolue aux papillons. Tous les matins, vous pouvez en observer sortir de leur chrysalide. Dans cette serre, Pierre Lavallée a planté des espèces dont on consomme le fruit sans toujours connaître l’arbre : cacaoyer, bananier, papayer, caféier, gingembre. Mais aussi un caroubier, dont la graine a donné l’unité de mesure carat ; une plante d’Indonésie qui danse sur de la musique rock ! Un pénis de Titan, qui ne fleurit qu’une fois tous les dix ans, pendant 72 heures seulement et dégage une odeur pestilentielle. L’an prochain, Pierre Lavallée réfléchit à aménager un étang, avec des moutons d’Ouessant. Le voyage continue.

Le Jardin botanique du Beau Pays, 3091, avenue François-Mitterrand, à Marck.

06 27 51 37 03 ; 03 21 82 71 01. www.jardindubeaupays.fr

QUAND

Ouvert d’avril à octobre. Jusqu’à fin août, du lundi au samedi, de 10 h à 19 h. Dimanche et jour férié, de 14 h à 19 h.

COMBIEN

7/5 . Visite guidée pour les groupes, sur rendez-vous. Pour les individuels, un plan est à disposition.

Leave A Reply