Tennis-Roland-Garros , Tsonga après Monfils les Français ont la guigne

Tennis-Roland-Garros , Tsonga après Monfils les Français ont la guigne

C’est avec les larmes au yeux et la tête basse que Tsonga a quitté le Central. Le Manceau venait de renoncer, alors qu’il menait 5-2 dans le premier set contre le Letton Ernests Gulbis, 80e mondial. La douleur aux adducteurs, qui l’avait éloigné des courts pendant deux semaines et demie avant les Internationaux de France, s’est apparemment réveillée sur une glissade.

«
C’est une énorme déception parce que je me sentais vraiment bien sur le court. J’étais en forme
», a affirmé Tsonga, qui doit subir des examens approfondis. Pas épargné par les blessures durant sa carrière, il avait déjà dû abandonner à Paris en 2010 (huitièmes).

En huit jours, le camp tricolore a perdu ses deux meilleurs atouts sur la terre battue parisienne: Monfils, demi-finaliste en 2008 et trois autres fois quart-de-finaliste (2009, 2011, 2014), rattrapé par un mystérieux virus, et donc Tsonga, double demi-finaliste (2013, 2015), qui risque de quitter le Top 10 (actuellement 7e) à l’issue du tournoi.

C’est un cru maudit pour Roland-Garros qui a aussi perdu vendredi son plus grand champion Rafael Nadal (5e, 9 titres), touché au poignet gauche, alors qu’il devait déjà se passer de Roger Federer (3e), insuffisamment remis de ses pépins lombaires pour prendre le départ Porte d’Auteuil.

Tsonga, 31 ans, avait assuré être remis « à 100 % » lors de son retour à Paris. La sortie prématurée de Nadal, qu’il aurait dû théoriquement retrouver en quart de finale, avait dégagé son horizon.

Après Gulbis, capable du meilleur (demi-finale en 2014) comme du pire, le N.1 des Bleus aurait affronté le Belge David Goffin (13e) puis dans le pire des cas le jeune prodige autrichien Dominic Thiem (15e). Rien d’évident mais rien d’insurmontable non plus avant le dernier carré.

«
Je ne sais pas encore combien de temps je jouerais. Donc à chaque fois que je quitte Roland-Garros (sans le trophée), c’est une nouvelle opportunité qui s’envole
», a souligné Tsonga D’autant que la France se languit de trouver enfin un héritier à Yannick Noah, dernier à avoir soulevé en 1983 la Coupe des Mousquetaires.

Pire bilan français depuis 2010

Richard Gasquet en a-t-il les capacités Le Biterrois, bientôt trentenaire (18 juin), n’a jamais passé le cap des huitièmes de finale lors de ses quatre précédentes tentatives. Il était à chaque fois tombé sur un os: Novak Djokovic en 2011 et 2015, Andy Murray en 2012 et Stan Wawrinka en 2013.

Murray s’annonce sur sa route en quart si toutefois il parvient à écarter le Japonais Kei Nishikori (6e) qui a remporté leurs deux précédents duels cette saison, sur terre battue et en deux sets, à Madrid puis Rome.

L’enfant chéri de Sérignan est le dernier rescapé « Bleu » en seconde semaine. La France n’avait pas eu un si faible contingent depuis six ans.

Car chez les dames, c’est le désert après les défaites de Pauline Parmentier contre la Suissesse Timea Bacsinszky (6-4, 6-2), d’Alizé Cornet face à Venus Williams (7-6 (7/5), 1-6, 6-0) et de Kristina Mladenovic contre la N.1 mondiale et tenante du titre Serena Williams (6-4, 7-6 (12/10)).

Pour son premier duel avec la reine de la WTA, la jeune Nordiste, 23 ans, lui a imposé une farouche résistance. Mais elle pourra nourrir des regrets, avec quatre balles de break manquées dans la première manche et une balle de set non concrétisée dans le tie-break du deuxième acte où elle a mené 5-2.

«
Je sentais qu’elle était à ma portée dans les échanges. Mais sa grande force, c’est son service
», a affirmé, après ce match interrompu par la pluie, Mladenovic qui a tout de même réalisé « un rêve » sur le Central.

Leave A Reply