Risque  faible à modéré  d’une épidémie de Zika en Europe selon l’OMS

Risque  faible à modéré  d'une épidémie de Zika en Europe selon l'OMS

Grâce aux mesures de prévention mises en place à l’approche de l’été, le risque d’une propagation épidémique du virus Zika en Europe est « faible à modéré », a fait savoir mardi 17 mai l’Organisation mondiale de la santé (OMS) par voie de communiqué.

Le risque de propagation est « variable d’un pays à l’autre », relève Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe. Les pays les plus exposés doivent impérativement engager des politiques de santé publique destinées à « prévenir une flambée épidémique de grande envergure ».

Risque élevé au bord de la mer Noire

Plus en détail, l’organisme onusien évalue que la probabilité d’une transmission locale du virus est élevée dans les régions de Géorgie et de Russie bordant la mer Noire et sur l’île portugaise de Madère, là où se rencontre le moustique Aedes aegypti, principal vecteur du virus.

Dans 18 pays européens, dont la France, qui est en tête du classement, la probabilité est modérée, en raison de la présence du moustique tigre (Aedes albopictus), vecteur « secondaire » du virus.

Enfin, elle est faible, très faible ou nulle dans 36 pays, essentiellement en Europe centrale, de l’Est et du Nord, en l’absence de moustiques de type Aedes et/ou de conditions climatiques favorables à sa prolifération.

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Risque d’épidémie limité en France malgré le moustique tigre

La France métropolitaine est l’un des pays où la probabilité d’une transmission du virus est la plus haute, comme la Grèce, l’Albanie, Israël ou la Géorgie. Le moustique tigre est en effet présent dans 30 départements français. En outre, le climat est propice à son installation dans les régions méridionales.

La forte probabilité s’explique également par des cas antérieurs de transmission de dengue ou de chikungunya, des connexions par avion ou bateau, la densité de population et d’urbanisation, souligne l’OMS, qui précise néanmoins que le risque d’épidémie est considéré comme limité. En outre, la transmission du virus par le moustique tigre a été démontrée en laboratoire mais pas encore constatée chez l’homme.

Identifié en Ouganda en 1947, le virus Zika est tenu pour responsable de nombreux cas de malformations congénitales chez les nourrissons, en particulier la microcéphalie (malformation de la boîte crânienne) et de maladies neurologiques rares chez les adultes.

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