Rénovation du moulin de Boeschèpe, il ne lui manque plus que ses ailes…

Rénovation du moulin de Boeschèpe, il ne lui manque plus que ses ailes...

Il est presque terminé. Presque parce que, comme vous l’aurez certainement constaté sur la photo, il lui manque quand même un élément essentiel : ses ailes. «
Elles sont en fabrication depuis cette semaine
», indique Luc Van Inghelandt, adjoint au maire qui porte le projet depuis cinq ans. Elles seront finalement en acier, et non en bois comme cela avait été imaginé. «
Ce n’était pas faisable
», poursuit l’élu.

Dans quelques semaines, donc, l’Ondankmeulen (« moulin de l’ingratitude »), qui domine les hauteurs boeschépoises, retrouvera ses ailes. Et sa superbe.

Il reste encore quelques travaux à achever au niveau de la cavette (le support sur lequel repose le moulin) et c’en sera fini de la restauration du moulin de Boeschèpe. Luc Van Inghelandt en parle avec émotion. Celui qui suit le projet depuis le début se souvient de chaque étape. Il se rappelle le combat qu’il a fallu mener pour en arriver là. Depuis 2010, quand les ailes ont cessé de tourner. «
La cage penchait sur le côté, ça devenait dangereux
», se souvient l’élu.

2014, « le cri d’alarme »

«
On a fait évaluer les travaux mais on n’arrivait pas à avoir de subventions
», continue-t-il. Il faudra attendre novembre 2014, «
le cri d’alarme
», pour que les choses bougent enfin. Il faut dire aussi qu’une belle mobilisation s’est nouée autour de l’emblème boeschépois : associations, élus, écoles… tous ont mis la main à la pâte pour trouver des fonds. «
Après, ça s’est enchaîné.
» Juillet 2015, les ailes étaient démontées. Août 2015, l’échafaudage était installé, toute la cage allait être refaite. « On n’a changé que les morceaux nécessaires, indique Luc Van Inghelandt. On a préservé tout ce qu’il était possible de préserver.
»

Plus tout à fait le même…

Les essences utilisées le mélèze, le châtaignier sont les mêmes qu’auparavant. Et pourtant, si on le compare à ce qu’il était avant, on voit bien que le moulin est différent. «
Le bois était teinté avant, il ne le sera pas cette fois.
» Il foncera, doucement, avec le temps.

«
Un moulin qui ne tourne plus, c’est un moulin qui meurt. Nous sommes tous impatients d’entendre ses ailes tourner à nouveau », soufflait Luc Van Inghelandt en 2014.

Ce sera chose faite dans quelques semaines. Une fête est prévue le 5 juin, en l’honneur du « moulin de l’ingratitude »… Un moulin qui porte désormais bien mal son nom : la belle mobilisation populaire née autour de lui prouve à quel point les Boeschépois y sont attachés.

Une fête le 5 juin

Une fête en l’honneur de l’Ondankmeulen et de tous ceux qui ont uvré à sa rénovation est programmée le 5 juin, au pied du moulin de Boeschèpe.

«
On fera tourner le moulin à ce moment-là
», annonce Luc Van Inghelandt. Une inauguration aura lieu le matin. Puis, place à un après-midi festif autour de démonstrations de cirque, d’expositions, de jeux de kermesse…

Des visites du moulin seront également proposées mais il faudra s’inscrire au préalable pour avoir une chance d’y monter.

En chiffres

360 000 : c’est, approximativement, ce qu’aura coûté la rénovation du moulin de Boeschèpe, hors études.

Le Département y participe à hauteur de 144 000 , la commune à hauteur de 126 000 . La part consacrée aux dons et au mécénat représente une somme non négligeable : 90 000 .

Les travaux ont été menés par l’entreprise Battais, d’Haubourdin.

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