Quinze ans de prison pour Cédric Despres meurtrier présumé d’un Valenciennois de 20 ans

Quinze ans de prison pour Cédric Despres meurtrier présumé d'un Valenciennois de 20 ans

La justice est passée, et ne pansera certainement pas toutes les plaies. L’accusé a été condamné à quinze années de réclusion criminelle, ce jeudi après-midi. Mais que restera-t-il de ces deux jours et demi d’audience De la «
frustration
», telle que l’a exprimée dans la matinée Me Lequien, pour la partie civile. Frustration parce que «
Cédric Despres a choisi une ligne de défense inaudible
» d’un bout à l’autre de l’instruction et qu’il n’a jamais su en sortir.

Ce jeudi encore, la s’ur de Julien Bouttemant, mort à 20 ans d’un coup de couteau en plein c’ur, l’a exhorté à sortir de sa carapace : «
Je veux qu’il admette qu’il a mis le coup de couteau, c’est tout ce que je demande.
» Dans sa bouche, cela voulait dire qu’il endosse une responsabilité pleine et entière. L’accusé s’est accroché jusqu’au bout à la thèse de l’accident, à ces coups volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner que son avocate, Me Hoffmann, a défendus. La cour d’assises a suivi, donc. «
Julien était son copain, pourquoi aurait-il voulu le tuer
» Et de rappeler, dans sa plaidoirie, «
le malheur
» dans lequel patauge son client depuis 35 ans. Ainsi que les éléments de contexte liés au quartier de Chasse Royale, où «
les petits riens prennent des proportions gigantesques
».

L’avocat général, Léopold Mendes, n’a pas dépeint autrement l’atmosphère de cette soirée du 12 septembre 2012. L’alcoolisme «
omniprésent dans ce dossier
», la violence, «
les petites combines et les arrangements entre amis
» : tout concourrait au drame, même si l’intention homicide, chez Cédric Despres, ne fait aucun doute pour le représentant du ministère public. Elle n’en fait pas plus dans l’esprit de Me Broyart, qui représente la mère de Julien Bouttemant. «
Il avait le choix du dialogue, de ne pas prendre cette arme, de ne pas ouvrir cette porte’
»

Il a opté pour le vide : «
La violence est l’arme des faibles. M. Despres a été faible hier, il l’est encore aujourd’hui.
» Face à cet homme qui «
n’a pas de remords
» ou si peu, «
triste
» d’abord «
pour lui-même
», ainsi que l’a souligné Me Renoult, pour la partie civile également, s’est posée à l’audience la question de la récidive. Le parquet y a répondu en requérant «
une peine importante mais pas définitive
» de onze années de réclusion criminelle. Juges et jurés sont allés au-delà.

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