Quaëdypre, 125 licenciements annoncés chez le fabricant de cabines Tim

Quaëdypre, 125 licenciements annoncés chez le fabricant de cabines Tim

Spécialisée dans la fabrication de cabines pour engins de chantier et de manutention (environ 25 000 unités par an), la société TIM, propriété du groupe allemand Fritzmeier depuis 1982, a annoncé ce vendredi la suppression d’une centaine d’emplois, «
125
» selon le syndicat FO, majoritaire dans l’usine de Quaëdypre.

Dans un communiqué, la direction explique : «
TIM fait face à une baisse importante et durable des commandes de ses clients, en raison notamment de la délocalisation de leur production comme de l’internalisation de la fabrication des cabines par les constructeurs d’engins. Cette situation a pour conséquence des pertes qui ne laissent pas d’autre choix à TIM que d’adapter sa capacité de production
». Outre le géant américain Caterpillar, les principaux autres clients de TIM sont Manitou, Volvo, Hitachi et JCB.

Des reclassements difficiles

Si l’on fait les comptes, l’usine, qui est implantée à Quaëdypre depuis 1948 (elle a été fondée par Maurice Timmerman, ndlr), ne devrait donc conserver que 505 des 630 salariés qui travaillent aujourd’hui dans ses ateliers et bureaux. «
L’usine comptait encore plus de 900 salariés il y a 4 ou 5 ans. En 2015, nous n’étions plus que 700 mais depuis, la direction a supprimé tous les CDD et les postes d’intérimaires. Quant aux départs à la retraite, ils ne devraient concerner qu’entre dix et vingt personnes dans les quatre prochaines années
», souligne Fabrice Waeles, délégué FO. Quid d’éventuels reclassements en interne Selon le syndicaliste, «
cela risque d’être très difficile car Quaëdypre est la seule usine du groupe en France. Les plus proches se trouvent de l’autre côté de la Belgique et en Allemagne
».

« On sentait le coup venir »

Aujourd’hui, «
même si on sentait le coup venir depuis quelque temps
», admettent-ils, les salariés et leurs représentants sont sous le choc de l’annonce faite par leur direction. «
Quand on vous balance ça du jour au lendemain, c’est toujours très difficile
», résument-ils. Et Fabrice Waeles d’ajouter : «
Depuis le départ de M. Hellich (le directeur de l’usine entre 1982 et 2014, ndlr), les choses n’étaient plus pareilles. La situation de l’entreprise s’est dégradée et la direction nous a promis des investissements qui ne sont jamais venus. En fait, le seul argent qui a été injecté chez nous l’a été pour éponger les dettes.
»

Avant un comité d’entreprise qui devrait être programmé en milieu de semaine prochaine, les représentants du personnel vont se rencontrer lundi en intersyndicale (FO-CGT-CFDT). «
Avant d’entreprendre la moindre action, nous devons d’abord consulter les autres syndicats et le personnel
», conclut Fabrice Waeles.

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