Primes au bac 2016 , les meilleurs lycéens pourront décrocher plus de 4 000 euros

Primes au bac 2016 , les meilleurs lycéens pourront décrocher plus de 4 000 euros

Les Niçois, champions de France ! Non pas de foot, mais de primes au bac 2016. Par le jeu du cumul des gratifications, les lycéens de la ville peuvent en effet obtenir un joli pécule à l’issue des résultats à l’examen, rendus publics mardi 5 juillet. Dernière annonce en date, la nouvelle majorité du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’azur, présidé par l’élu des Républicains (LR) Christian Estrosi, a voté une prime de 900 euros par an pendant trois ans aux lycéens boursiers obtenant une mention très bien et poursuivant leurs études dans la région. Dès la première année, le dispositif devrait coûter plus de 2 millions d’euros à la collectivité.

Cette aide fait écho au système national de bourse au mérite, instauré en 2008 quand Valérie Pécresse (LR) était ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche. C’est alors 1 800 euros qui étaient distribués par l’Etat aux meilleurs lycéens bousiers. La gauche a tenté de supprimer cette prime en 2013, avant de se résoudre à la diviser par deux. Ce qui fait tout de même 900 euros, auxquels nos lycéens niçois peuvent également prétendre.

Cumulards de la prime

Mais ce n’est pas fini : Christian Estrosi était aux commandes de la mairie de Nice avant de présider au destin de la région et avait déjà fait preuve de largesse à l’égard de ses meilleurs bacheliers. Ceux-ci pouvaient, et peuvent toujours, ajouter à la bourse d’Etat et à celle de la région 200 euros.

Pourtant, les diplômés ont encore une dernière carte à jouer. Dernière strate du millefeuille territorial, le conseil départemental des Alpes-Maritimes, actuellement présidé par Eric Ciotti (LR). Lui aussi offre 200 euros aux détenteurs d’une mention très bien, dispositif dont ont bénéficié 803 bacheliers l’an dernier. Ces feux croisés des primes à la mention très bien assurent ainsi 4 000 euros sur trois ans aux plus brillants des lycéens de Nice.

Toutefois, ils ne sont pas les seuls à pouvoir devenir des cumulards de la prime au bachot. En Ile-de-France aussi, nombreux sont les élèves qui pourront additionner les cadeaux de la région, de leur mairie ou du département.

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80 euros, même sans mention

Mais ce n’est pas (encore) fini. Les collectivités ne sont pas les seules à aimer attirer l’attention des jeunes qui sont à quelques mois de la majorité et du droit de vote. Les banques voient dans l’entrée dans l’enseignement supérieur un plongeon dans la vie d’adulte et un timing idéal pour attirer et fidéliser leur clientèle.

Le CIC a été l’une des premières banques à attirer les bacheliers à coups de primes, dès 1988. Cette année encore, les titulaires d’une mention très bien peuvent obtenir 160 euros, les mentions bien 80 et assez bien 40, sur un livret jeune.

Mais Il n’est pas nécessaire d’être un excellent lycéen pour obtenir un petit pécule d’Axa Banque par exemple. Les titulaires d’une mention très bien peuvent se voir offrir 160 euros, les mentions bien 120, assez bien 90′ Et ceux qui décrochent leur bachot à l’arraché, sans mention, ne sont pas en reste : 80 euros leur sont donnés.

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La mention très bien, une seconde chance pour certains IEP

Il n’est pas seulement offert de l’argent aux meilleurs bacheliers. En effet, plusieurs Instituts d’études politiques (IEP) donnent une petite chance supplémentaire aux lycéens ayant obtenu une mention très bien qui auraient échoué au concours d’entrée ou qui n’auraient pas osé le tenter. L’IEP de Strasbourg entrouvre donc une fenêtre à ceux qui ne sont pas parvenus à se qualifier via le concours d’entrée mais qui ont décroché une mention très bien. « Nous accordons une seconde chance pour éviter les accidents de parcours », explique un porte-parole de l’école. Un bachelier brillant qui aurait échoué au concours peut recandidater sur dossier. Mais les élus sont peu nombreux : sur 250 bacheliers avec mention très bien qui se sont représentés en 2015, seuls une vingtaine a finalement été reçue.

Même formule à l’IEP de Lyon. Il faut avoir passé la totalité des épreuves mais également avoir été placé sur la liste complémentaire. Il faut aussi évidemment avoir eu la mention très bien, mais encore être boursier. À la fin, les élus sont peu nombreux : 3 en 2015.

D’autres IEP comme Rennes et Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) n’exigent pas du candidat qu’il ait tenté le concours de l’école pour lui offrir une chance. Une mention très bien suffit à candidater. Une commission évalue le dossier de chacun mais comme à Strasbourg, les élus sont rares. A Saint-Germain-en-Laye, une dizaine de lycéens ont tenté ce type d’admission parallèle et trois ont été admis en 2015. A Aix-en-Provence, le ratio est encore plus dur : 15 lycéens sont entrés via la filière mention très bien. Mais ils étaient 570 à porter leur candidature.

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