Primaires américaines , Trump a balayé le dernier obstacle avant l’investiture républicaine

Primaires américaines , Trump a balayé le dernier obstacle avant l'investiture républicaine

Le Monde
| 04.05.2016 à 04h18
Mis à jour le
04.05.2016 à 10h46
|

Par Gilles Paris (Washington, correspondant)

La boule de démolition a balayé le dernier obstacle encore debout dans l’Indiana, mardi 3 mai. Donald Trump a dégagé la voie vers l’investiture républicaine pour la présidentielle du 8 novembre en écrasant sans coup férir son adversaire le plus coriace, le sénateur du Texas, Ted Cruz. Distancé de plus de 16 points sur le terrain qu’il avait choisi parce qu’il le jugeait favorable pour stopper l’homme d’affaires, celui-ci a tiré les conséquences de cet ultime revers en annonçant qu’il suspendait sa campagne, sans un seul mot pour son adversaire.

Lire aussi :
 

La bataille perdue de l’ultraconservateur Ted Cruz

Une semaine plus tôt, à la suite de victoires éclatantes dans les cinq Etat du Nord-Est qui se prononçaient, M. Trump s’était déjà proclamé « candidat naturel » du Parti républicain. Une menace planait cependant sur ses ambitions : ses rivaux avaient en effet juré de tout faire pour l’empêcher d’obtenir le nombre de délégués nécessaires afin d’obtenir automatiquement l’investiture.

M. Cruz ne cachait pas qu’il misait ses dernières chances sur l’appareil qu’il avait mis sur pied pour parvenir à bâtir une majorité alternative, parmi les délégués, si M. Trump ne parvenait pas à être adoubé lors du premier vote de la convention de juillet. Les délégués sont en effet libres de leur choix à partir du second tour.

Voir aussi :
 

Convention contestée, mode d’emploi

« Réunifier » un parti perclus de divisions

Le sénateur du Texas ayant renoncé, rien ne devrait empêcher M. Trump, qui comptait mardi soir plus de 1 000 délégués, de parvenir aux 1 237 voix espérées. Le magnat de l’immobilier qui s’exprimait depuis son quartier général, la Trump Tower, à New York, où il avait annoncé sa candidature le 16 juin, a d’ailleurs semblé pris de court par l’annonce surprise de M. Cruz.

Son discours de victoire, improvisé, s’est limité à la reprise de ses formules habituelles. Il a en revanche rompu avec les petites phrasess assassines qu’il avait distillées au cours des semaines précédentes à destination de son rival pour l’accabler cette fois-ci de louanges. M. Cruz n’a pas été la seule cible de la sollicitude du milliardaire. Les autres candidats et la direction du Parti républicain, souvent accusée des pires maux, ont également été couverts d’éloges.

M. Trump a assuré que son intention était désormais de « réunifier » un parti perclus de divisions. Il s’agit de la condition nécessaire pour affronter vraisemblablement la candidate démocrate sans doute la plus détestée du camp républicain : Hillary Clinton.

Leave A Reply