Presque tout le Montreuillois touché par la pénurie de carburant (VIDÉO)
Il a fallu deux heures à peine pour que tout s’emballe. Vers 10 h, les premiers appels à notre rédaction signalant l’absence de carburant à certains points du Montreuillois ont commencé à arriver. Une demi-heure plus tard, la peur de la panne sèche, amplifiée par les réseaux sociaux a commencé à se répandre comme une traînée de poudre. La pause du midi et le début d’après-midi ont été le moment des files d’attente interminables. Vers 16 h, l’affaire était pliée. À ce moment-là, quasiment plus aucun gérant de station-service n’était en mesure d’affirmer qu’il pourrait encore servir ses clients ce samedi. «
Nous n’avons plus d’essence depuis jeudi et plus de gasoil depuis cet après-midi
», soulignait-on ce vendredi vers 16 h 30 à la station Elan d’Aubin-Saint-Vaast.
« Jusqu’à jeudi N’importe quoi ! »
Les esprits les plus pessimistes évoquaient des pompes vides jusqu’à jeudi. «
Jusqu’à jeudi N’importe quoi ! Ce serait vraiment très étonnant, rétorque le gérant de la station Carrefour Market à Campagne-lès-Hesdin. Mais il est vrai, on avait bien 8 000 litres ce (vendredi) matin et là (soit vers 16 h 30), il ne nous reste presque plus rien. » Ce vendredi, pas mal d’établissements avaient fermé leurs pompes : Carrefour Market à Hesdin, Fruges, Étaples, Total à Montreuil-sur-Mer, Leclerc à Attin…
«
Il ne nous reste plus grand-chose, déclarait ce vendredi vers 17 h, la patronne de la station Total de Cucq. Mais dans dix minutes, c’est certain, les pompes seront vides. Et franchement, personne n’est capable de dire là, tout de suite, comment tout cela va évoluer. Dans ces cas-là, les livraisons se font au compte-gouttes et dépendent du contrat passé avec le fournisseur. »
En attendant, les files de voitures aux abords des stations observées ici et là avaient de quoi impressionner. Au Carrefour de Berck, certains n’avaient jamais vu cela. À la station Esso d’Étaples (dont le responsable déclare pouvoir servir ses clients jusqu’à mardi du fait que son fournisseur s’approvisionne en Belgique), vers 14 h, on a compté une trentaine de véhicules patientant sur le trottoir. Et à Beaurainville, vers 12 h 30, la queue jusqu’au Carrefour Market s’étalait depuis le café Le Belrem, soit une file d’environ 400 mètres. Quasiment du jamais vu dans la commune.