Présidentielle 2017 , bisbille entre le PCF et Mélenchon concernant la primaire à gauche
Primaire ou primeur À moins d’un an de la présidentielle, la gauche alternative n’a toujours pas tranché. Le PCF a tenu son congrès pendant quatre jours. Son secrétaire national, Pierre Laurent, plaide pour un large vote afin de désigner un candidat. Un tel scrutin permettrait de départager et de rassembler largement à la gauche du gouvernement. Place du Colonel-Fabien, on ambitionne toujours d’attirer les frondeurs du PS et les écologistes. Ceux-ci sont passés saluer leurs partenaires ce week-end à Aubervilliers. Tout comme Philippe Martinez. La venue du chef de la CGT montre combien la gauche politique aimerait être portée par le mouvement social anti-loi travail.
Les communistes et le Parti de gauche à couteaux tirés
Mais pour créer des ponts, encore faudrait-il que les courants alternatifs soient branchés entre eux. Or, les communistes et Jean-Luc Mélenchon sont à couteaux tirés. Les premiers reprochent au second une démarche d’abord tournée autour de sa propre personne. Jean-Luc Mélenchon ne veut pas de primaire. Il estime que la primeur de la candidature lui revient.
Parce qu’il a réuni près de quatre millions de voix en 2012
; parce qu’il a une verve rare dans son camp ; parce qu’il a la roublardise nécessaire à une campagne présidentielle ; parce qu’il rassemble 13 % des intentions de vote
; parce que la primaire donnerait un programme de compromis donc mou à son goût, Mélenchon pense être le seul capable de devenir le Bernie Sanders français. Et pour appuyer sa stratégie du « c’est le premier qui le dit qu’il l’est », il a rassemblé quelques milliers de personne de sa «
France insoumise
» hier, quelques heures après la fin du congrès PCF.
Mélenchon est parti comme un lièvre et rien ne l’arrêtera. Lui devant et tous derrière. Les autres tendances se regardent en chiens de faïence. Tous derrière, mais personne ne prend les devants. La gauche alternative peine à se mettre en marche.