Policiers tués , 2 500 personnes marchent pour leur rendre hommage

Policiers tués , 2 500 personnes marchent pour leur rendre hommage

Une marche blanche a rassemblé 2 500 personnes en hommage au policier et à sa compagne assassinés lundi par un jihadiste. Policiers, gendarmes, pompiers et une foule d’anonymes ont défilé, en silence et en civil, depuis les abords de l’hôtel de police de Mantes-la Jolie (Yvelines), où avait travaillé le commandant Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, et où sa compagne Jessica Schneider, 36 ans, exerçait en tant qu’agent administratif. Ils ont marché jusqu’au domicile du couple à Magnanville.

L’enquête se poursuit

Jean-Baptiste Salvaing a été tué devant son pavillon, avant que le meurtrier, Larossi Abballa, ne prenne en otage son épouse, qu’il a exécutée en présence de leur fils Matthieu, 3 ans, retrouvé indemne mais prostré. Le tueur, qui dit avoir prêté allégeance aux jihadistes de Daech, a été tué lors de l’assaut des policiers du RAID. Les enquêteurs tentent d’établir s’il a agi seul ou s’il a bénéficié de complicités dans la préparation ou dans l’exécution de l’attaque. Trois de ses proches, des hommes âgés de 27, 29 et 44 ans, interpellés mardi, ont vu hier leur garde à vue prolongée de 48 heures supplémentaires.

Deux d’entre eux avaient été condamnés avec Abballa en 2013 au procès d’une filière d’envoi au Pakistan de volontaires pour le jihad.

Les investigations avaient à l’époque mis en lumière l’engagement religieux radical de l’un des gardés à vue, et «
son rôle particulièrement actif dans le recrutement de candidats au départ
», selon une source proche de l’enquête. Lors d’une perquisition à son domicile, une importante documentation jihadiste et un plan de la Seine-Saint-Denis, mentionnant l’emplacement des commissariats de police du département, avaient été retrouvés par les enquêteurs.

L’autre, appellé l’«
émir
», s’était envolé vers le Pakistan en janvier 2011 où il avait été immédiatement interpellé avant d’être expulsé vers la France trois mois plus tard.

Comment la victime a-t-elle été repérée

Autre zone d’ombre : comment le tireur a-t-il repéré sa victime Se connaissaient-ils dans le cadre de précédentes affaires Abballa, 25 ans, était connu des services de police dans les Yvelines, où il a toujours vécu et a notamment été condamné à deux reprises pour un vol et un recel, or Jean-Baptiste Salvaing a fait une bonne partie de sa carrière de policier dans le département.

Les enquêteurs espèrent aussi puiser des informations dans le matériel informatique et téléphonique saisi chez les trois gardés à vue, ainsi que dans celui d’Abballa trouvé chez ses parents.

Par ailleurs, des personnalités publiques plusieurs journalistes, un universitaire et deux rappeurs’ cibles de menaces de l’assassin ont été placées sous protection policière.

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